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Revue de presse des Amériques

À la Une: Juan Guaido inéligible?

Le président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido a été révoqué de son poste ce jeudi 28 mars.
Le président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido a été révoqué de son poste ce jeudi 28 mars. © Reuters
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Au Venezuela, le Contrôleur général de la République, Elvis Amoroso, chargé de veiller à la transparence de l'administration, a décidé jeudi à la mi-journée « d'interdire l'exercice de toute fonction élective au citoyen (Juan Guaido) pour la durée maximum prévue par la loi », soit 15 ans, pour corruption présumée. Juan Guaido a immédiatement taxé cette décision de « farce ». Selon El Nacional, qui cite des avocats constitutionnalistes, un « Contrôleur général de la République est un organe administratif et non judiciaire. Il n'a donc pas les compétences pour rendre inéligible un député ». Un autre avocat interrogé par la radio Caracol, estime que cela ne devrait pas affecter Juan Guaido. Pour le destituer, en effet, il faudrait d’abord un processus judiciaire pour lever son immunité parlementaire.

Très vite, les pays qui reconnaissent Juan Guaido comme président par intérim ont réaffirmé leur soutien. Pour Luis Florido, député de l'opposition, Juan Guaido va continuer à exercer cette charge, en s’appuyant sur les différents articles de la Constitution vénézuélienne invoqués lors de son autoproclamation.

Quant à son chef de cabinet, il restera au moins 45 jours en prison. Roberto Marrero avait été arrêté le 21 mars. Il a été présenté à un juge jeudi, qui a retenu ces chefs d'accusation : « dissimulation d'armes, de munitions et d'explosifs », « blanchiment d'argent » et « association de malfaiteurs ». Il a rejeté en revanche les faits de trahison, explique El Carabobeno.

Opiacés : 9 morts par jour à New York

Aux États-Unis, le New York Times revient sur cette nouvelle plainte de l'État de New York contre huit membres d'une même famille liés au scandale des opiacés qui ravage le pays. Il s'agit de la famille Sackler, à la tête de Purdue Pharma, qui fabrique le médicament anti-douleur OxyContin. Ses membres sont accusés d'avoir prélevé frauduleusement des fonds de cette société pharmaceutique et de les avoir transférés dans des comptes off-shore pour éviter qu'ils ne servent à payer les dommages réclamés en justice.

Plus largement leur firme et d'autres grandes sociétés pharmaceutiques sont accusées d'avoir promu de façon agressive de puissants antidouleurs de la famille des opiacés alors qu'ils connaissaient leurs effets ultra-addictifs. « Au cours des deux dernières décennies, rappelle le New York Times, plus de 200 000 personnes sont mortes aux États-Unis d'overdoses d'opioïdes prescrits par ordonnance. Environ 200 000 autres sont morts d'overdoses d'opioïdes illégaux, comme l'héroïne ». Rien que dans l'État de New York, « où les prescriptions d'opioïdes ont été multipliées par neuf entre 2000 et 2011 », « les décès liés aux opioïdes ont plus que doublé depuis 2013 » selon la plainte rédigée par l'État. « Neuf New-Yorkais meurent chaque jour ».

Pete Buttigieg : nouvelle étoile montante du parti démocrate ?

À un peu plus d’un an et demi de la présidentielle américaine, déjà 15 candidats sont en lice pour l'investiture démocrate. Un petit nouveau « fait des vagues », écrit le New York Times, et décroche plusieurs Unes aujourd'hui. Il s’agit d’un maire d'une ville de l'Indiana, dans le Midwest, connu notamment pour son nom très difficile à prononcer. L'émission télé américaine le Daily Show s'en est d'ailleurs amusé. Pete Buttigieg - en français prononcer « Bou-ti-djedj » -  est paraît-il un nom courant à Malte, d'où vient son père. « Mais vous pouvez m'appeler Mayor Pete » (Pete le maire), a-t-il précisé aux reporters…

« Sur le plan idéologique, poursuit le New York Times, c'est un progressiste - parfois un aventurier - qui réclame l'élargissement de la Cour suprême et l'abolition du Collège électoral », qu'il juge antidémocratique. « Mais ses principaux thèmes sont le changement générationnel et la reconquête des électeurs de la Rust Belt qui ont soutenu Trump » en 2016.

Et il fait une percée dans les sondages. Dans l'Iowa, ses soutiens ont bondi de 1 à 11%. Il est passé à la troisième place, selon un sondage publié dimanche, c’est à dire derrière l'ancien vice-président Joe Biden et le sénateur Bernie Sanders, mais devant des candidates plus connues comme les sénatrices Kamala Harris et Elizabeth Warren. Au niveau national, relativise The Hill, il ne parvient qu'à 4% d'intentions de vote. Mais rappelons qu'il n'est pas encore officiellement candidat et qu'il a déjà réussi à lever suffisamment de fonds pour participer au premier débat télévisé des démocrates, au mois de juin. Bref, une « bonne semaine », conclut l'IndyStar.

Son mari a conquis les cœurs

« D'une manière ou d'une autre, renchérit, le San Francisco Chronicle, les démocrates ont découvert qui il est » au mois de février. Le journal s'étonne que Pete Buttigieg ait réussi à remplir une salle de 300 personnes hier soir à San Francisco.

Pourquoi fait-il le buzz ? Déjà, il parle 7 langues, dont le français, l'arabe et le norvégien. À 37 ans, son défi est de devenir le plus jeune président des États-Unis et le premier ouvertement gay. Son mari de 29 ans, Chasten, est d'ailleurs « en train de gagner la primaire des conjoints de candidats », si l'on en croit Politico. « À ce stade de la course à la présidence, la plupart des conjoints sont des figures ornementales, sorties avec précaution de la boîte pour les annonces majeures (...), puis planquées jusqu'à » la prochaine émission télévisée. « En revanche, poursuit le média en ligne, le mari du maire de South Bend, a une présence constante, au moins sur Twitter » où il a réussi à conquérir les cœurs, « avec des références à la culture pop, avec des photos de chien ». Ces chiens se voient d’ailleurs consacrer un long article dans le magazine américain Marie Claire. Chasten Buttigieg raconte aussi comment, alors que son mari s'exprime dans des salles combles en Caroline du Sud, lui attend seul devant sa fenêtre, la livraison de son repas à domicile… Des tweets suivis par plus de 127 000 abonnés.

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