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Venezuela

Venezuela: l’opposant Juan Guaido révoqué de son poste de président du Parlement

Le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido, également chef de file de l'opposition, a été révoqué jeudi 28 mars de son poste et ne pourra pas exercer de fonction élective durant quinze ans pour corruption présumée, ont annoncé les autorités vénézuéliennes.

L'opposant Juan Guaido lors d'une session du Parlement vénézuélien le 6 mars 2019 à Caracas.
L'opposant Juan Guaido lors d'une session du Parlement vénézuélien le 6 mars 2019 à Caracas. REUTERS/Ivan Alvarado
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Le contrôleur général de la République, Elvis Amoroso, chargé de veiller à la transparence de l'administration au Venezuela, a décidé « d'interdire l'exercice de toute fonction élective au citoyen (Juan Guaido) pour la durée maximum prévue par la loi », a-t-il déclaré à la télévision d'Etat lors d'une conférence de presse tenue jeudi à Caracas.

Selon Elvis Amoroso, Juan Guaido ne justifie pas, dans ses déclarations de patrimoine, certaines dépenses réalisées au Venezuela et à l'étranger avec des fonds provenant d'autres pays. « Il a réalisé plus de 91 voyages hors du territoire pour un coût supérieur aux 570 millions de bolivars [quelque 168 000 dollars au taux actuel, ndlr] sans justifier l'origine de ces fonds », a expliqué le contrôleur, ajoutant que Juan Guaido a « usurpé les fonctions publiques et a réalisé des actions avec des gouvernements étrangers qui ont porté préjudice au peuple vénézuélien, au patrimoine public, en créant un dommage à la paix sociale, à la stabilité démocratique, et à la Constitution. »

Le contrôleur général, désigné par l'Assemblée nationale constituante acquise au pouvoir, a décidé, en vertu de l’article 105, d’appliquer la peine maximale de quinze années d’inéligibilité à Juan Guaido, qui est visé par une enquête sur son patrimoine depuis fin janvier.

Juan Guaido a rejeté cette sanction. « Il n’est pas contrôleur, a-t-il déclaré, seule l’Assemblée nationale est légitime pour en désigner un ». Cette sanction est donc une pression supplémentaire sur Juan Guaido, qui continue sa tournée dans le pays et qui a appelé à une grande manifestation ce samedi.

L'ancien candidat à la présidentielle de 2013 Henrique Capriles avait été sanctionné de la même façon et déclaré inéligible, ce qui l'avait empêché de se présenter par la suite en 2018.

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