Accéder au contenu principal
Revue de presse des Amériques

A la Une: un journaliste américain prié de quitter le Venezuela

Le sénateur américain Marco Rubio (deuxième à droite), comme le président colombien Ivan Duque, se sont rendu vendredi à Cucuta pour témoigner de leur soutien à l'opposition vénézuélienne.
Le sénateur américain Marco Rubio (deuxième à droite), comme le président colombien Ivan Duque, se sont rendu vendredi à Cucuta pour témoigner de leur soutien à l'opposition vénézuélienne. REUTERS/Luisa Gonzalez
Publicité

Ce mercredi, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a déclaré persona non grata l’ambassadeur d’Allemagne. Daniel Kriener est prié de quitter le pays sous 48 heures pour s’être ingéré dans les affaires internes vénézuéliennes. Daniel Kriener, accompagné d’une douzaine d’autres diplomates occidentaux, était à l’aéroport de Caracas, lundi pour y accueillir Juan Guaidó, de retour d’une mini-tournée en Amérique latine alors qu’il est interdit de sortie du territoire. Après l'ambassadeur d'Allemagne au Venezuela il y a aussi un journaliste free-lance de nationalité américaine qui doit quitter le pays.

Cody Weddle travaillait depuis cinq ans au Venezuela pour plusieurs chaînes de télévision et différents journaux américains, dont le Miami Herald. Le journal de Floride rapporte aujourd'hui que le jeune homme de 28 ans avait été arrêté à son domicile à Caracas hier matin par les agents de contre-espionnage militaire et interrogé pendant plusieurs heures avant d'être amené à l'aéroport en vue de son expulsion. Son matériel a été saisi. « Cette détention de Cody Weddle à un moment politiquement délicat menace d'aggraver les tensions entre les États-Unis et le Venezuela », prévient le Miami Herald. En effet les sénateurs de Floride Marco Rubio et Rick Scott sont montés au créneau. Les deux élus républicains ont accusé Nicolas Maduro de préférer « étouffer la vérité plutôt que de l’affronter » avant d'avertir que cette affaire aura « un impact sur la politique des Etats-Unis vis-à-vis du régime vénézuélien ».

Juan Guaidó et les fonctionnaires vénézuéliens

Le président par intérim autoproclamé Juan Guaidó a appelé à une nouvelle mobilisation nationale, ce samedi. Et il souhaite que les fonctionnaires vénézuéliens, ces employés de l'Etat qu'il avait rencontré mardi, y participent. Mais la « Fédération nationale des travailleurs du secteur public a rejeté hier l'appel de Juan Guaidó à une grève dans la fonction publique », rapporte aujourd'hui Ultimas Noticias, un quotidien proche du pouvoir de Nicolas Maduro. Le président de cette fédération a déclaré hier lors d'une conférence de presse que « la majorité des fonctionnaires reconnaissaient le président constitutionnel du Venezuela, Nicolas Maduro » et « ne suivra donc pas l'appel, selon lui, irresponsable de Juan Guaidó à paralyser les services publics ».

Colombie : le président Duque s’explique devant la Cour constitutionnelle sur l’utilisation du glyphosate pour éradiquer les plantations illicites de coca

Ivan Duque a été cité à comparaître devant les juges pour s'expliquer sur l'utilisation du glyphosate pour éradiquer des cultures illicites de coca. En 2015, la même Cour constitutionnelle avait ordonné l'arrêt jusqu'à nouvel ordre de l'épandage aérien du glyphosate en raison des risques que faisait peser cette pratique sur la santé des populations et sur l'environnement, rappelleEl Espectador. En effet, le pesticide est classé comme cancérigène par l'Organisation mondiale de la santé. Si le sujet de l'épandage aérien du glyphosate revient maintenant sur le devant de la scène, c’est parce que le prédécesseur d'Ivan Duque, l'ancien président Juan Manuel Santos, avait relancé cette pratique juste avant de quitter le pouvoir, en juin dernier. En épandant cette fois l'herbicide par drones qui volent en rase-mottes. « Un projet pilote avait fait valoir le gouvernement à l'époque, mais qui se poursuit depuis », souligne le quotidien El Tiempo. « Durant sa comparution devant la Cour constitutionnelle aujourd'hui, le président Duque, accompagné par ses ministres de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice, devra défendre l'utilisation du glyphosate, tout en insistant sur l'amélioration des techniques d'épandage », prévient le journal. « Sur la base de plusieurs études, le gouvernement envisage de faire valoir que le glyphosate est le plus efficace et le moins dangereux des herbicides pour éradiquer les cultures illicites de feuilles de coca ».

Ce débat intervient dans un contexte où le gouvernement est sous pression dans sa lutte contre la production de cocaïne. El Tiempo rappelle que selon le rapport de la Surveillance des cultures illicites, le pays a enregistré une croissance record des narco-cultures, passant de près de 48 mille hectares en 2013 à 171 mille hectares en 2017. Pourtant, le face-à-face entre Ivan Duque et les juges de la Cour constitutionnelle risque d'être tendu, prévient de son côté El Espectador : « Jusqu'à présent, aucune étude scientifique dans le monde n'a démontré de manière précise que le glyphosate ne nuit pas à la santé humaine. Il y a deux ans, la Cour avait émis une directive selon laquelle l'épandage du glyphosate ne pourrait reprendre que si une étude scientifique prouvait qu'il ne comporte pas de risque pour la santé de la population. Si le chef de l'Etat pense pouvoir imposer l'utilisation du pesticide, il se heurtera à un mur », prédit le quotidien.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.