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Revue de presse des Amériques

A la Une: retour à haut risque de Juan Guaido au Venezuela

Le chef de l'opposition, Juan Guaido, s'adresse à la presse à Salinas, en Équateur, le 2 mars 2019.
Le chef de l'opposition, Juan Guaido, s'adresse à la presse à Salinas, en Équateur, le 2 mars 2019. REUTERS/Daniel Tapia
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A quelques heures de son retour annoncé au Venezuela, Juan Guaido s'est adressé dimanche soir à ses concitoyens via les réseaux sociaux. « Au cas où le régime tenterait de me kidnapper nous avons défini des mesures à prendre, d'abord en termes de mobilisation » a indiqué Juan Guaido qui a appelé les Vénézuéliens à descendre dans la rue ce lundi à partir de 11h. « Nous devons également donner des instructions claires à nos alliés internationaux. Plus unis que jamais, beaucoup plus mobilisés que jamais, nous gagnerons. Tant que nous restons unis, nous progressons », a déclaré encore Juan Guaido, cité par le quotidien El Universal.

De son côté Nicolas Maduro a prévenu que si Juan Guaido rentrait au Venezuela « il allait devoir affronter la justice ». Mais force est de constater que ce retour au pays n'est pas seulement délicat pour le président par intérim autoproclamé, constate le quotidien péruvienEl Comercio : « Nicolas Maduro devra décider s'il s’expose à provoquer un scandale international en essayant d'arrêter l'opposant ou s'il permet à son adversaire d'ignorer les injonctions des institutions proches des Chavistes et ainsi de saper son autorité ».

Dans les colonnes d'Efecto Cocuyo, le « politologue vénézuélien Luis Salamanca décrit trois scénarios qui s'offrent au gouvernement : Juan Guaido entre au Venezuela sans que les forces de sécurité n'interviennent, Juan Guaido entre et se fait arrêter - ce qui provoquera indéniablement une réaction non contrôlable de la rue - et, dernier scénario, Juan Guaido est empêché d'arriver sur le sol vénézuélien ». Cette dernière option « pourrait entraîner un essoufflement rapide de l'actuel mouvement d'opposition qui se trouverait de facto coupé de son meneur ». Selon Luis Salamanca, empêcher Juan Guaido de rentrer chez lui au Venezuela serait de ce fait la meilleure option pour le gouvernement de Nicolas Maduro et la moins risquée.

Dans ce contexte tendu, les appels à une solution négociée se multiplient. A l'instar du New York Times qui écrit : « La meilleure chose serait d'arriver à un accord négocié entre Monsieur Guaido et Monsieur Maduro sous l'égide des Nations unies. Cet accord devrait mener à des élections libres et sous observation internationale ». « La Russie, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est dit prête ce dimanche à participer à des conversations bilatérales avec l'administration américaine pour discuter d’une sortie de crise au Venezuela sur la base de la charte de l'ONU », rapporte de son côté El Nacional.

États-Unis : majorité au Sénat contre « l’urgence nationale » de Donald Trump ?

Aux États-Unis semble se dessiner une majorité au Sénat contre « l'urgence nationale » décrétée par Donald Trump. Le sénateur républicain Rand Paul a fait savoir ce week-end qu'il n'était pas d'accord avec la ligne choisie par la Maison-Blanche pour obtenir le mur à la frontière avec le Mexique. « Je ne peux pas voter pour donner le pouvoir au président de dépenser de l'argent que le Congrès ne lui a pas accordé », a déclaré Rand Paul, « estimant qu'il était dangereux de priver le Congrès de son rôle de contrôle », rapporte le journal Bowling Green Daily News. Le sénateur du Kentucky devient ainsi le quatrième élu républicain à la Chambre haute à prévoir de voter contre l'urgence nationale décrétée par Donald Trump. Or il faut justement quatre sénateurs au camp démocrate pour obtenir la majorité de 51 élus sur les 100 que compte le Sénat.

Donald Trump a d'ores et déjà annoncé qu'il userait de son droit de véto en cas de rejet de sa déclaration d'urgence nationale. « Mais un rejet par le Sénat à majorité républicaine après celui essuyé à la Chambre où les démocrates sont majoritaires représenterait un nouveau revers sérieux pour le président, déjà en difficulté après l'échec du sommet avec le leader nord-coréen Kim Jon-un et malmené par les révélations de son ancien avocat Michael Cohen », souligne le Washington Post.

Une série de tornades a frappé le sud des États-Unis

« La plus importante de ces tornades a touché le sud-est de l'Alabama, où au moins 23 personnes ont été tuées », rapporte le Miami Herald. « Les conditions météorologiques étaient trop dangereuses pour entamer immédiatement les recherches de survivants qui pourraient encore se trouver sous les décombres », a indiqué le shérif du comté de Lee où, selon le journal, « les destructions sont terribles ». « Dans l'État voisin de Géorgie, on attend également le lever du jour pour constater les dégâts », note de son côté le journal The Atlanta Journal-Constitution.

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