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Nicaragua

Dialogue au Nicaragua: pas d'avancée à ce stade, mais un rendez-vous pris lundi

Les délégations du gouvernement du président Daniel Ortega et de l'opposition nicaraguayenne ont suspendu vendredi soir leurs discussion. Après trois jours de réunions, ces pourparlers n'ont pas entamé « les sujets de fond », selon l'Alliance civique pour la justice et la démocratie (ACDJ), une plateforme de l'opposition réunissant patronat, société civile, paysans et étudiants. Les négociations reprennent lundi 4 mars 2019.

Manifestation contre Daniel Ortega à Managua le 1er mars 2019.
Manifestation contre Daniel Ortega à Managua le 1er mars 2019. REUTERS/Oswaldo Rivas
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Avant même d'entrer dans le vif du sujet, les discussions en cours au Nicaragua achoppent sur le fait que les autorités refusent la présence de « garants internationaux ». C'est l'un des 12 points de la feuille de route brandie par l'ACDJ - dont trois points restent en suspens. La plateforme d'opposition demande que des représentants de l'Organisation des Etats américains (OEA), de l'ONU ou de l'Union européenne (UE) puissent participer.

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Les rencontres entre six représentants du gouvernement et six autres de l'opposition avaient débuté mercredi. Objectif : trouver une issue à la crise politique qui secoue le pays depuis près d'un an, et qui a fait au moins 325 morts. « Les parties sont convenues de continuer les réunions du lundi au vendredi avec pour objectif que la négociation aboutisse le plus vite possible », a indiqué vendredi soir la délégation de l'Alliance civique dans un communiqué.

L'Union européenne s'est exprimée sur le sujet. Elle salue la tenue d'un dialogue, auquel assistent d'ailleurs deux figures de l'Eglise catholique, mais demande, entre autres, la libération de tous les prisonniers « arrêtés de manière illégale » et l'organisation de « procès équitables ». Quelques heures avant la reprise du dialogue, 100 opposants emprisonnés avaient été conduits à leur domicile pour une assignation à résidence, mais aucun leader important n'y a eu droit.

Alors que de très nombreux Nicaraguayens sont partis du pays, plus de 600 opposants sont toujours derrière les barreaux, selon les ONG. Leur libération est l'une des autres revendications de l'ACDJ, qui souhaite également que les libertés de la presse, d'expression et de manifestation soient rétablies, ou encore que justice soit rendue pour les actes commis durant la répression, depuis le 18 avril 2018, date des premières manifestations contre le président Ortega.

L'ancien guérillero sandiniste dénonce une tentative de putsch orchestrée avec le soutien de l'Eglise et de Washington. Les opposants souhaitent le voir partir, ainsi que sa femme Rosario Murillo, qui n'est autre que la vice-présidente. Ils demandent aussi des réformes politiques et des élections anticipées. En acceptant le dialogue, Daniel Ortega souhaite pour sa part voir l'économie redémarrer ; en 2018, le PIB a perdu quatre points et plus de 300 000 emplois ont été perdus.

► Écouter sur RFI : Vivre sous la répression au Nicaragua (Grand Reportage)

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