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Argentine: Carlos Menem acquitté dans le procès de l'attentat Amia

En Argentine, l’ancien président Carlos Menem a été acquitté dans le procès sur les irrégularités de la première enquête sur l’attentat contre la mutuelle juive Amia, qui a fait 85 morts en 1994. Le juge alors en charge de l’affaire et le chef des services de renseignement de l’époque ont été condamnés.

L'ancien président argentin Carlos Menem (2eme à g.) à l'énoncée du verdict autour de l'attentat de l'Amia, à Buenos Aires, le 28 février 2019.
L'ancien président argentin Carlos Menem (2eme à g.) à l'énoncée du verdict autour de l'attentat de l'Amia, à Buenos Aires, le 28 février 2019. REUTERS/Agustin Marcarian
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De notre correspondant à Buenos Aires,  Jean-Louis Buchet

Six ans de prison ferme pour l’ancien juge Juan José Galeano, quatre ans et six mois pour l’ex-chef des services secrets Hugo Anzorreguy. Le tribunal les a considérés responsables d’avoir dévié l’enquête sur l’attentat contre l’Amia, en l’orientant vers l’ancien policier Carlos Telleldín, également condamné.

Dans le but supposé d’écarter une piste dite « syrienne » qui aurait mené à un homme d’affaires de cette nationalité et proche de Carlos Menem. Mais la complicité de l’ancien président, dont les parents sont nés en Syrie, n’a pu être prouvée.

La « piste syrienne » abandonnée

Cette supposée piste syrienne avait ensuite été abandonnée par le procureur Alberto Nisman, qui avait repris l’enquête après la destitution du juge Galeano. Nisman, mort mystérieusement en janvier 2015, avait conclu à la responsabilité de l’Iran, via le Hezbollah libanais, dans l’attentat contre l’Amia, visant la communauté juive, en 1994, à Buenos Aires.

Vingt-cinq ans après, le pire attentat de l'histoire de l'Argentine - 85 morts et 300 blessés - n'a toujours pas été élucidé. Carlos Menem, aujourd’hui âgé de 88 ans et sénateur, était présent à la lecture du verdict. Condamné en 2013 dans un procès pour trafic d’armes sous sa présidence, il reste protégé par l'immunité parlementaire liée à son actuel mandat. Cette immunité parlementaire lui a permis d'échapper à la prison mais pas à la justice de son pays.

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