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Revue de presse des Amériques

A la Une: Venezuela, l'ex-chef du renseignement militaire se range derrière Guaido

Avant de reconnaître la légitimité de Juan Guaido comme président par intérim, Hugo Carbajal, soutien de Nicolas Maduro, a adressé un message très dur au président vénézuelien, qu’il a qualifié d’usurpateur.
Avant de reconnaître la légitimité de Juan Guaido comme président par intérim, Hugo Carbajal, soutien de Nicolas Maduro, a adressé un message très dur au président vénézuelien, qu’il a qualifié d’usurpateur. Federico Parra / AFP
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À la veille du jour J au Venezuela, les alliés internationaux du gouvernement Maduro se font entendre ce matin. La Russie accuse une nouvelle fois les États-Unis de se servir de l’aide humanitaire comme prétexte pour intervenir au Venezuela afin de renverser le pouvoir du président Maduro, rapporte El Nacional. La Chine, quant à elle, met en garde contre « les graves conséquences » que pourrait avoir une « entrée forcée » de l’aide humanitaire, selon La Patilla.

C’est dans ce contexte très tendu qu’intervient une nouvelle défection dans les rangs chavistes et non la moindre : il s’agit d’Hugo Carvajal, « député, ancien chef des services de renseignements militaires et figure clé du gouvernement Chavez », explique El Universal. « "El Pollo" (le poulet, comme on le surnomme aussi, ndlr.) a demandé hier à ses frères d’armes de laisser entrer l’aide humanitaire au Venezuela ». Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Hugo Carvajal affirme que les « Forces armées bolivariennes ne pourraient faire face à aucun ennemi et qu’elles souffriraient également de la crise humanitaire ».

Avant de reconnaître la légitimité de Juan Guaido comme président par intérim, Hugo Carbajal a adressé un message très dur à Nicolas Maduro, qu’il a qualifié d’usurpateur. « Ça suffit Nicolas ! Assume ta responsabilité ! Chavez l’a assumée à l’époque. Tu as assassiné des centaines de jeunes dans les rues qui ont revendiqué les droits que vous leur aviez volés, sans parler de toutes les personnes tuées par manque de médicaments et de sécurité. Assume la misère que tu as apportée sur nos terres, assume la crise humanitaire, économique, politique et sociale dans laquelle tu as plongé tout le pays ».

Pour le New York Times « cette rupture avec le régime de la part d’un homme qui, en tant que chef du renseignement militaire, gardait jadis ses secrets ajoute une dose de pression inattendue sur Nicolas Maduro ».

Les Haïtiens se préparent à une nouvelle journée de manifestations

À Port-au-Prince, une mobilisation est prévue « après les funérailles de plusieurs personnes tuées lors des mobilisations antigouvernementales », annonce Alterpresse. « Selon l’opposition, une cinquantaine de personnes auraient été tuées depuis le début du mouvement, le jeudi 7 février, à travers le territoire national, alors que les organismes de droits humains signalent plus d’une dizaine de décès », précise l’agence en ligne. De nombreux manifestants entendent « dénoncer ce vendredi l’incapacité des dirigeants haïtiens à garantir la sécurité de la population ».

Toujours d’après Alterpresse, les manifestants veulent « également dénoncer le transfert aux États-Unis, mercredi après-midi, de 7 présumés mercenaires étrangers arrêtés dimanche dernier par la Police nationale d’Haïti, alors qu’ils se trouvaient « dans les parages de la Banque centrale à Port-au-Prince » et qu’ils étaient en possession « d’armes de guerre ».

L’affaire des « mercenaires » suscite vague d’indignation en Haïti

Selon les informations du Miami Herald, ces étrangers, dont 5 Américains et 2 détenteurs de permis de résidence aux États-Unis, ne seront pas poursuivis par la justice américaine. « Lors d’un débriefing avec les autorités américaines, ils ont déclaré avoir été en Haïti pour assurer la sécurité d’un homme d’affaires qui travaille avec le gouvernement haïtien ».

Le département d’État américain a simplement déclaré que le retour de ces individus aux États-Unis a été « organisé en coordination avec les autorités haïtiennes », rapporte le Miami Herald. En Haïti « les autorités judiciaires et policières restent murées dans le silence », constate de son côté Le Nouvelliste. « Ils n’ont rien dit non plus du sort du citoyen haïtien appréhendé avec les 7 étrangers » et qui reste, lui, en prison.

Cette affaire suscite une vague d’indignation en Haïti. L’éditorialiste du Nouvelliste fustige « une débandade des institutions haïtiennes ». Alors que Le National fait part de ce qu’il qualifie de « sentiment d’humiliation et d’impuissance (de la population haïtienne, ndlr.) face à la toute-puissance des pays "organisés" ». Et le quotidien de conclure : « Notre justice qui veut punir le petit "casseur de biens publics et privés" ne peut pas livrer aux Américains, sans résistance aucune, les mercenaires ».

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