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Venezuela / Humanitaire

[Reportage] Venezuela: confrontation entre transporteurs à Caracas

Au Venezuela, il n’y a plus que deux jours avant la fin de l’ultimatum lancé par Juan Guaido à Nicolas Maduro. L’opposant assure que le 23 février, une « avalanche humanitaire » va déferler sur la frontière pour faire entrer l’aide bloquée notamment en Colombie. Des membres du secteur des transports devaient manifester mercredi 20 février au matin devant leur ministère pour affirmer leur soutien à cette démarche. Mais les partisans de Nicolas Maduro ne l’ont pas entendu de cette oreille. Reportage.

Manifestation de soutien à l'aide humanitaire du secteur des transports publics contre le gouvernement de Nicolas Maduro, à Caracas, le 20 février 2019.
Manifestation de soutien à l'aide humanitaire du secteur des transports publics contre le gouvernement de Nicolas Maduro, à Caracas, le 20 février 2019. REUTERS/Manaure Quintero
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Avec notre correspondant à Caracas,  Benjamin Delille

Devant le ministère des Transports publics, c’est finalement un rassemblement pro-Maduro qui se tient. Une scène a été installée pendant la nuit ainsi que deux camions pour bloquer l’avenue où devaient se réunir des partisans de Juan Guaido.

« Des traîtres », selon Michel Mambel, secrétaire général de la fédération unifiée des transports. « Ce sont des messieurs qui, historiquement, ont été payés pour trahir leur peuple. Ils touchent des dollars pour participer aux activités de l’opposition », dit-il.

Une vieille dame sort du métro, elle semble perdue. « Je suis venue pour voir Guaido, je pensais que c’était ici. Mais ici ce sont les transporteurs de Maduro. Hors de question que je reste là », lance-t-elle.

Quelques rues plus loin, les transporteurs qui soutiennent l’opposition ont finalement bloqué l’avenue au pied de la plaza Altamira. Marcelo Morel avoue ne pas être étonné par le blocage chaviste. « C’est typique du gouvernement : ils ont organisé un événement parallèle pour saboter le nôtre », souligne-t-il.

S’il est là, c’est parce que son travail est très fortement affecté par la crise économique. « C’est difficile de trouver des pièces automobiles, de trouver des pneus. C’est devenu plus simple de trouver de la drogue dans ce pays », dit-il.

Tous ces hommes sont également volontaires pour aider à distribuer l’aide humanitaire. Selon l’organisateur José Luis Montoya, ils se rassemblent aussi pour offrir leurs services. « Dans chaque Etat, il y a des transports publics, dit-il. Donc on réfléchit à une stratégie pour pouvoir utiliser nos véhicules et atteindre certains points de la frontière, pour que partout nos collègues se mobilisent. »

Cela ne répond toujours pas à la question que tout le monde se pose depuis plus d’une semaine : l’armée va-t-elle les laisser faire ? Pour l’instant, elle reste fidèle à Nicolas Maduro.

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