Accéder au contenu principal
Venezuela

Venezuela: semaine décisive pour l'acheminement de l'aide humanitaire

C’est une semaine cruciale au Venezuela qui débute ce 18 février. Juan Guaido, le président par intérim autoproclamé annonce depuis des jours maintenant que l’aide internationale entrera dans le pays samedi 23 février. Cette aide est actuellement toujours bloquée à la frontière colombienne. Les autorités vénézuéliennes l’empêchant d’entrer sur le territoire sur ordre du président Nicolas Maduro. Le président par intérim autoproclamé Juan Guaido compte sur une marée humaine pour faciliter l’entrée de cette aide.

L'aide humanitaire pour le Venezuela déchargée à l'aéroport de Cucuta, en Colombie, le 16 février 2019.
L'aide humanitaire pour le Venezuela déchargée à l'aéroport de Cucuta, en Colombie, le 16 février 2019. REUTERS/Luisa Gonzalez
Publicité

Selon Juan Guaido, près d’un million de personnes feront le déplacement aux frontières colombienne et brésilienne : « une avalanche de volontaires », selon ses propres mots. Ils achemineront sur le territoire vénézuélien l’aide fournie par une partie de la communauté internationale, une aide majoritairement américaine. C’est à l’heure actuelle le seul moyen de pression dont dispose l’opposition.

Ces brigades de volontaires doivent permettre de convaincre les soldats de laisser passer cette aide. Mais la résistance affichée par le régime semble compliquée à ébranler. Pour preuve : dimanche 17 février les autorités vénézuéliennes ont refusé l'entrée d'un groupe de cinq députés du Parlement européen, les accusant de vouloir se rendre dans la capitale à des fins conspiratrices.

Nous sommes partis dans le cadre d’une mission officielle, qui faisait suite à une invitation que nous avait adressée l’Assemblée nationale vénézuélienne afin que l’on puisse rencontrer son président, le président légitime du Venezuela. Et en débarquant à l’aéroport, nous avons été retenus puis expulsés du pays sans aucune raison, sans explication. Pour nous, c’est un symptôme clair de la peur, du désespoir et de la décomposition du régime de Nicolas Maduro qui fait face à une situation critique tant sur le plan politique, qu’économique, sociale et bien entendu humanitaire. Nous étions venus apporter notre contribution, notre aide pour tenter de soulager la situation très critique d’un point de vue humanitaire à laquelle fait face la République du Venezuela. Je ne vois là aucune conspiration, mais plutôt un acte arbitraire et despotique de la part des autorités. Si le régime traite ainsi ceux qui veulent entrer dans le pays, je vous laisse imaginer la manière dont ils traitent les gens qui vivent dans le pays.

00:57

José Ignacio Salafranca, député européen

Romain Lemaresquier

La communauté internationale tente de faire pression sur le régime. Le sénateur américain Marco Rubio, grand détracteur du régime chaviste, était par exemple ce dimanche 17 février à Cucuta, ville frontalière colombienne. Et à l’image de Juan Guaido, il a à nouveau lancé un appel à l’armée vénézuélienne pour qu’elle laisse passer cette aide humanitaire. Une aide dont les familles de ces soldats ont également besoin, a tenu à rappeler Marco Rubio.

Enfin autre forme de pression, là encore très médiatique : le milliardaire britannique Richard Branson a annoncé la tenue d’un grand concert le vendredi 22 février à Cucuta. Une initiative qui sera retransmise dans le monde entier et qui a pour but de récolter des dons à destination de la population vénézuélienne.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.