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Venezuela

[Reportage] Venezuela: la bataille autour de l’aide humanitaire ne faiblit pas

Juan Guaido, qui s'est autoproclamé président par intérim du Venezuela, a annoncé que l'aide humanitaire entrerait sur le territoire le 23 février, quoi qu’en pense son rival Nicolas Maduro. Le chef de l'Etat la bloque à la frontière depuis une semaine, assurant qu'il s'agit d'un prétexte en vue d’une intervention militaire. Sur place, on attend cette aide de pied ferme, et on se prépare pour la fin de l’ultimatum.

Le pont Simón Bolívar, entre le Venezuela et la Colombie, le 13 février 2019.
Le pont Simón Bolívar, entre le Venezuela et la Colombie, le 13 février 2019. REUTERS/Edgard Garrido
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Avec notre envoyé spécial à la frontière,  Benjamin Delille

Comme chaque matin, des milliers de Vénézuéliens affluent pour traverser le pont Simón Bolívar vers la Colombie. Tous vont s’acheter de la nourriture et des médicaments qu’ils ne trouvent plus de ce côté-ci de la frontière. Tous aussi affirment attendre l’aide humanitaire de pied ferme. Tous condamnent le blocage.

« Je n’aime pas trop la politique, mais il faut voir les choses en face, philosophe Carolina, 22 ans. Je pense qu’il y a des personnes aveugles : le gouvernement, "l’officialisme"... On dirait qu’ils n’acceptent pas la réalité, le fait que la situation au Venezuela est critique, qu’on va mal. »

Dans la ville de San Cristóbal, à une heure de route de là, le docteur Alexis Sánchez représente l’association Médicos por Venezuela. Il doit organiser la marche vers la frontière le 23 février prochain. « L’idée, c’est de faire une activité tôt, et nous en aller au bon moment. Parce que nous ne voulons ni exposer nos patients, ni aucun de nos (bénévoles) », dit-il.

Pas de confrontation violente, mais un coup médiatique pour révéler au monde des mois d’enquêtes sur la situation sanitaire au Venezuela. « L’aide humanitaire internationale concerne des groupes vulnérables, des personnes dont il est établi qu’elles sont prioritaires parce que leur vie est menacée », ajoute M. Sánchez.

Selon lui, le 23 février sera un tournant, même si l’aide n’entre pas. Car le monde prendra conscience de l’ampleur de la crise humanitaire au Venezuela.

► À relire : Pénuries et tensions à la frontière colombienne

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