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Revue de presse des Amériques

A la Une: Haïti, les manifestations bloquent aussi les villes de province

Manifestation dans les rues de Port-au-Prince, le 12 février 2019. Des rassemblements s'organisent également dans d'autres ville de province.
Manifestation dans les rues de Port-au-Prince, le 12 février 2019. Des rassemblements s'organisent également dans d'autres ville de province. REUTERS/Jeanty Junior Augustin
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Les manifestations contre la vie chère et contre la corruption de la classe politique, qui se déroulent depuis une semaine en Haïti, touchent non seulement la capitale Port-au-Prince, mais également les villes de province. Une d’entre elles a retenu l’attention du journal Le National : celle des Gonaïves dans le département de l’Artibonite. C’est la troisième ville la plus importante du pays en termes d’habitants. Connue pour son rôle déterminant lors de la révolution des esclaves contre les colons français, la ville des Gonaïves est pour les Haïtiens surtout le berceau de l’indépendance.

Depuis le début des manifestations, la semaine dernière, la situation y est particulièrement tendue. Un fait d’autant plus notable que Les Gonaïves était, « jusque la semaine dernière l’une des rares villes disponibles à recevoir, de bon cœur, les visites du président de la République (Jovenel Moïse, NDLR). Le revirement est donc de taille et annonce une insurrection », estime Le National.

Rappel de plusieurs ambassadeurs d’Haïti en pleine crise

En pleine crise et alors que le président ainsi que son Premier ministre se murent toujours dans le silence, le gouvernement haïtien procède à des changements de son corps diplomatique. « L’ambassadeur d’Haïti aux États-Unis, Paul Altidor a reçu mardi une lettre l’informant que le gouvernement n’avait plus besoin de ses services », écrit le Miami Herald qui poursuit : « Ce rappel intervient alors que Haïti continue à s’enfoncer dans le chaos et que les autorités haïtiennes ont besoin d’un représentant auprès de l’administration Trump », estime le quotidien de Floride. A Washington cette décision interpelle en tout cas. « On ne change pas de cheval au milieu du gué », fait remarquer sur place le président de l’Association des industries haïtiennes.

« L’ambassadeur d’Haïti en France, Vanessa Matignon Lamothe a remis sa démission, ce mercredi 13 février 2019, au président Jovenel Moïse », rapporte AlterPresse. « "Il est temps pour moi de me tourner vers d’autres projets", écrit la diplomate dans cette lettre ». Vanessa Matignon Lamothe « a été la première femme élue présidente du Groupe des ambassadeurs francophones de France », rappelle de son côté Haïti Press Network qui s’alarme de ce que le site d’information qualifie de « crise au sein de la diplomatie haïtienne ». Puisque, après le rappel de l’ambassadeur d’Haïti à Washington et la démission de Vanessa Matignon, l’ambassadeur d’Haïti au Mexique, Guy Lamothe, a également été rappelé, écrit Haïti Press Network.

Face au Venezuela, les États-Unis et la Colombie main dans la main

Donald Trump a reçu hier son homologue colombien, Ivan Duque à la Maison Blanche. Au menu des discussions : le commerce, le tourisme, la coopération sécuritaire, les énergies renouvelables sans oublier, bien évidemment, la lutte contre la plantation illicite de coca et le narcotrafic. Mais ce qui retient aujourd’hui le plus l’attention des médias, c’est le positionnement des deux chefs d’État face à la crise au Venezuela.

« Donald Trump et Ivan Duque scellent une alliance pour libérer le Venezuela », titre par exemple le journal El Tiempo. « La Colombie est l’un des alliés des États-Unis en Amérique latine et son territoire est la porte d’entrée au Venezuela », souligne de son côté El Colombiano. « Donald Trump a besoin de ces alliances fortes notamment avec les gouvernements de droite du continent quand il s’agira de savoir s’il est nécessaire d’intervenir militairement au Venezuela ou non », analyse le quotidien.

« Après la réunion, les médias ont demandé à Donald Trump s’il envisageait toujours d’envoyer des soldats au Venezuela, ce à quoi il a répondu "nous verrons" et a prétendu avoir "un plan B, et C, et D, et F" pour la situation au Venezuela », écrit encore El Colombiano. « Sur la route qui doit mener à la fin du régime de Maduro et à la transition », le locataire de la Maison Blanche « maintient ainsi une position qui se situe à la limite de la guerre », estime le journal. Pour sa part, Ivan Duque a déclaré que « les jours de la dictature vénézuélienne étaient comptés et prendraient bientôt fin ».

Cuba dénonce mouvements de troupes américaines

Quelques heures seulement après la rencontre entre Ivan Duque et Donald Trump, le gouvernement cubain a tiré la sonnette d’alarme. Et ce n’est certainement pas un hasard, estime El Espectador. Le quotidien colombien rapporte que le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez Parrilla, dit avoir des informations sur des mouvements de troupes de l’armée américaine.

Granma, l’organe officiel cubain, publie à ce propos une déclaration du gouvernement de La Havane. « Entre le 6 et le 10 février 2019, des vols vers l’aéroport Rafael Miranda de Porto Rico, la base aérienne de San Isidro en République dominicaine et vers d’autres îles des Caraïbes situées stratégiquement ont été effectués par des avions militaires américains », peut-on y lire. Ces mouvements, qui s’opèrent probablement sans même que les gouvernements des dites îles en soient informés, ne sont rien d’autre que la préparation « d’une aventure militaire déguisée en "intervention humanitaire" en République bolivarienne du Venezuela », estime le régime castriste.

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