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Revue de presse des Amériques

A la Une: le discours sur l’état de l’Union

Donald Trump lors de son discours sur l'état de l'Union, mardi 5 février 2019, au Capitole.
Donald Trump lors de son discours sur l'état de l'Union, mardi 5 février 2019, au Capitole. Doug Mills/Pool via REUTERS
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Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette presse n’est pas très enthousiaste après ce discours de près d’une heure et demie. Un discours d’ailleurs qui démontre une certaine endurance de la part du président, estime le Washington Post, à défaut d’une certaine éloquence. Le quotidien estime que Donald Trump est resté dans la droite ligne de ces discours partisans. Un discours sur l’état de l’Union qui a livré la même diatribe démagogique et polarisante qu’il distille dans ces meetings. Certes le Washington Post reconnaît une volonté d’unir la classe politique dans les premières minutes de ce discours, mais la question de l’immigration, de la construction du mur à la frontière mexicaine, des enquêtes sur les ingérences russes ont une nouvelle fois démontré l’absence d’une réelle ambition de rassembler les Américains. « Un message d’unité provenant d’un agent de la discorde », titre ainsi le New York Times.

Le président a tout de même fait des propositions susceptibles de rassembler républicains et démocrates, notamment concernant la lutte contre le Sida. Donald Trump a expliqué qu’il souhaitait que les élus américains débloquent « les moyens nécessaires pour éliminer l'épidémie de Sida aux Etats-Unis d'ici dix ans ». Une annonce saluée par de nombreuses organisations détaille USA Today, mais qui risque de se retrouver bloqué par les guerres partisanes que le président alimente les 364 autres jours de l’année, si l’on s’en tient aux déclarations dans les colonnes du New Yorker de Chuck Shumer, chef de la minorité démocrate au Sénat. Après les questions de politique interne, Donald Trump s’est ensuite penché sur sa politique internationale. Et là, le camp républicain semblait moins enthousiaste, estime le New York Times. Il faut dire que juste avant que le président n’arrive au Congrès pour prononcer son discours, le Sénat venait d’adopter un amendement critiquant le retrait des troupes américaines de Syrie et celui annoncé d’une partie des troupes basées en Afghanistan. Un camouflet pour la Maison Blanche, analyse ce mercredi le New York Times.

L’aide humanitaire se précise pour les Vénézuéliens

Une aide vitale, selon Miguel Pizzaro, député de l’Assemblée nationale et membre de l’opposition qui tenait hier une longue conférence de presse sur cette question, détaille El Nacional. Et ce sont les personnes les plus vulnérables qui seront les premières concernées, les patients qui ont des maladies chroniques, celles qui sont atteintes d’un cancer ou qui ont besoin de dialyse. Des traitements seront distribués dans cinq hôpitaux, côté colombien. Miguel Pizzaro en a profité pour expliquer que le régime de Nicolas Maduro comptait bloquer cette aide. Il a de nouveau appelé l’armée et le personnel officiel à la frontière à ne pas confisquer les produits qui transiteront par la frontière.

Des autorités qui auraient d’ailleurs bloqué un des ponts reliant la Colombie au Venezuela dans l’Etat du Tachira dans une volonté affichée d’empêcher cette aide d’entrer sur le territoire vénézuélien. Une information que l’on retrouve dans le quotidien en ligne Tal Cual, photos à l’appui. Selon le quotidien, la Garde nationale bolivarienne aurait déplacé un camion-citerne et l’aurait posé en travers du pont, empêchant qui que ce soit de le franchir. Il s’agît du pont de Las Tienditas, qui devait être inauguré en 2016, mais qui, du fait des tensions entre les deux pays, n’a jamais été ouvert. C’était l’un des itinéraires envisagé par l’Assemblée nationale pour faire entrer l’aide humanitaire au Venezuela.

Pour le régime de Nicolas Maduro : l’aide humanitaire équivaut à une invasion

Ce mardi 5 février, à l’occasion d’une session de l’Assemblée constituante, qui est totalement acquise au régime, le frère d’Hugo Chavez, Adan Chavez n’a pas hésité à dire « qu’ils étaient prêts à se battre pour faire face aux tentatives de l’Empire et de ses alliés d’envahir le Venezuela. Si nous devons prendre les armes, nous les prendrons que personne n’en doute », a-t-il précisé. Des déclarations reprises par Efecto Cucuyo.

Diosdado Cabello, qui dirige cette Assemblée constituante et qui est considéré comme le numéro deux du régime, a lancé également un message à l’attention de Juan Guaido : « Monsieur Guaido : vous n’avez jamais entendu siffler une balle. Vous ne savez pas ce que ça fait lorsqu’une balle passe à trois centimètres de vous ». Une menace à peine déguisée contre le président de l’Assemblée nationale, reconnu désormais par une quarantaine de pays comme étant le président légitime et de transition de la République du Venezuela.

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