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La revue de presse des Amériques

A la Une: un 116e Congrès américain plus féminin

La démocrate Nancy Pelosi, 78 ans, présidente de la chambre des Représentants retrouve le perchoir, après l'avoir occupé entre 2007 et 2011.
La démocrate Nancy Pelosi, 78 ans, présidente de la chambre des Représentants retrouve le perchoir, après l'avoir occupé entre 2007 et 2011. ©REUTERS/Leah Millis
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Le Congrès américain a fait sa rentrée jeudi, quelques semaines après les élections de mi-mandat. La démocrate Nancy Pelosi, 78 ans, a été élue « speaker », c’est-à-dire présidente de la chambre des Représentants. Elle retrouve le perchoir, après l'avoir occupé entre 2007 et 2011 ; elle était alors la première femme à ce poste. Une bonne partie de la presse américaine publie ce vendredi une photo de celle qui est présentée comme la femme la plus puissante des États-Unis, robe rouge, sourire aux lèvres, avec son maillet à la main - symbole du speaker de la chambre… et de cette reprise en main démocrate.

Nancy Pelosi va présider une assemblée qui n’a jamais été aussi féminine, où les minorités sont mieux représentées, et cela se voit dans l'hémicycle, selon Vox.com. Le média en ligne compare d'ailleurs le portrait de famille des représentants républicains avec celui des démocrates, et le contraste est saisissant. Globalement, on retrouve des hommes blancs en costume chez les républicains et une assemblée plus féminine, plus diversifiée, avec des tenues plus colorées chez les démocrates. Ces derniers - ces dernières - sont souvent venu(e)s avec leurs enfants, ce qui a donné une ambiance particulière à cette prestation de serment.

Shutdown : de nombreux prestataires en difficulté

Le 116e congrès américain fait sa rentrée sur fond de blocage budgétaire. Depuis le 22 décembre dernier, l’administration fédérale est partiellement fermée faute d’accord entre les démocrates et les républicains. Ce « shutdown » a des conséquences concrètes sur le quotidien des Américains, bien au-delà de la capitale fédérale. Quand on parle de shutdown, on pense d'abord aux fonctionnaires qui ne sont pas payés, mais au sein de l'administration, 4 employés sur 10 sont en fait rémunérés par des prestataires privés, rappelle le journal. Pas mal d'entrepreneurs, explique le Washington Post, commencent à trouver le temps long, à l'image de cette société informatique qui fournit un logiciel à une agence fédérale. Depuis 14 jours, ses employés - des codeurs - ne sont plus payés. La cheffe d'entreprise s'inquiète de voir ces jeunes talents difficiles à trouver partir vers d'autres emplois plus stables.

Il y a aussi le cas de ce cuisinier qui travaille dans le restaurant d'un musée et qui s'assoit sur sa paye depuis 14 jours. Ces difficultés se voyaient moins pendant les fêtes, mais elles commencent à émerger véritablement depuis jeudi. Le shutdown a aussi une incidence, explique leWashington Post, « sur la recherche scientifique dans l'ensemble du pays ». Car « les grands congrès prévus les prochains jours (...) seront perturbés par l'absence des scientifiques du gouvernement qui ne sont pas autorisés à voyager ni à travailler ».

Faut-il être chrétien pour être un vrai Américain ?

Le Washington Post analyse aussi ce vendredi les résultats d'un sondage du Grinnell College. La question posée : « que signifie pour vous être un vrai Américain ? » 25% des personnes interrogées jugent essentiel d'être né sur le sol américain et d'être chrétien. Cela peut paraître peu, mais « cela représente en fait beaucoup de gens dans le monde réel », estime le quotidien, et ces gens « sont concentrés dans un seul parti politique ». « De ce fait, poursuit le Washington Post, leurs voix sont surreprésentées dans nos débats politiques et il est impossible pour certaines minorités religieuses de s'engager pleinement dans la vie publique ». Au final, le journal estime que cela entraine un manque de représentativité pour une partie de la population américaine, « un manque à gagner en termes de votes » pour le parti républicain, voire même que ce « nativisme » représente une « menace pour la santé du bipartisme ».

Brésil : polémique après les déclarations d’une ministre

La presse brésilienne revient de son côté sur la polémique née après la diffusion d’une vidéo dans laquelle Damares Alves, la nouvelle ministre de la Femme, de la Famille et des droits de l’homme, s’exclame : « Bienvenue dans une nouvelle ère au Brésil, où les garçons portent du bleu et les filles du rose ! » La vidéo est devenue virale et elle est très commentée sur les réseaux sociaux brésiliens. Cette femme pasteur, membre d'une église baptiste, avait déjà défendu lors d'entretiens antérieurs que le rôle de la femme était d'être une mère. Interrogée sur cette polémique par O'Globo, la ministre dit ne rien regretter, que sa déclaration était une métaphore. Mais elle souligne que « l'identité idéologique » des enfants doit être respectée: « On peut appeler les filles des princesses et les garçons des princes. Nous n'imposerons rien ». Selon elle, il faut continuer « à combattre les préjugés », sans pour autant « endoctriner les enfants » dans les écoles avec des théories du genre, « réservées aux études universitaires ».

Le groupe de Lima est-il toujours soudé ?

Enfin c'est ce vendredi que se réunit à nouveau le groupe de Lima, créé en 2017 pour trouver une sortie de crise au Venezuela. Ce bloc de 14 pays n'en est plus un, si l'on en croit La Tercera. A six jours du début d'un nouveau mandat pour le président vénézuélien Nicolas Maduro, ces pays vont devoir trouver une position commune. « Une tâche qui parait beaucoup plus complexe aujourd'hui, étant donné les derniers changements de gouvernements dans des pays clés de la région », pense le journal.

La position du Brésil est désormais plus radicale sous l'influence de Jair Bolsonaro tandis que le Mexique présente une politique plus modérée : Nicolas Maduro a été invité à la prestation de serment d’Andres Manuel Lopez Obrador, ce qui tranche avec la politique d'isolement diplomatique souhaitée par le groupe de Lima. El Observador, en Uruguay - pays qui ne fait pas partie du groupe -, explique qu'il sera difficile pour le Pérou de faire accepter sa proposition : rompre les liens diplomatiques du bloc de Lima avec Caracas.

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