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La revue de presse des Amériques

A la Une: élection de mi-mandat, victoire en demi-teinte pour les démocrates?

Le candidat démocrate Beto O’Rourke a été battu de justesse par le républicain Ted Cruz au Texas, le 6 novembre 2018.
Le candidat démocrate Beto O’Rourke a été battu de justesse par le républicain Ted Cruz au Texas, le 6 novembre 2018. ©REUTERS/Mike Segar
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La plupart des journaux titrent sur la victoire des démocrates à la Chambre des représentants. Le Washington Post jubile : c’est un grand jour pour la démocratie américaine. Le New York Times de son côté prévient le président Donald Trump qu’il doit s’attendre à une guerre partisane avec les démocrates pendant deux ans. Mais finalement, écrit le journal, cette guerre pourrait peut-être même lui convenir. Le président qui a d’ailleurs déjà trouvé un coupable pour la défaite à la Chambre des représentants. D’après le Los Angeles Times, il s’est plaint auprès de ses conseillers de Paul Ryan, l’ancien chef des républicains à la Chambre. Il n’aurait pas fait assez pour soutenir la politique de la Maison Blanche et conserver la majorité des conservateurs.

Victoire des démocrates mais pas de vague bleue

C’est le titre de l’Arizona Republic qui estime que le succès de l’opposition n’a pas répondu aux attentes. Un avis partagé par le Washington Post qui résume le scrutin avec une phrase simple : « Les démocrates ont gagné la Chambre mais le président l’élection ». En fait, la demi-victoire de l’opposition cache quelques échecs cinglants comme celui du candidat au Sénat au Texas, Beto O’Rourke ou encore Andrew Gillum, prétendant au poste du gouverneur en Floride.

Le fossé électoral entre les villes et la campagne se creuse

Dans les grands centres urbains, les électeurs ont massivement plébiscité les démocrates, écrit le site d’information The Hill. En revanche, à la campagne ce sont les républicains qui l’ont emporté, bénéficiant d’une mobilisation exceptionnelle de la part des sympathisants de Donald Trump. Comme le dit le député républicain de l’État de l’Oklahoma Tom Cole, cité par The Hill : l’Amérique rurale est plus conservatrice que jamais.

Ce qu’on a appris aussi hier soir, en tout cas d’après les sondages sortis des urnes, c’est que Donald Trump a bel et bien été au centre de ce scrutin. Toujours d’après The Hill, deux tiers des électeurs ont affirmé avoir fait leur choix pour le Congrès en fonction du président, soit pour le soutenir (ils étaient 26% dans cette catégorie), soit pour le sanctionner. Un objectif exprimé par 38% des électeurs.

Que feront les démocrates avec leur majorité à la Chambre ?

C’est la question posée par un autre site d’information, Politico. Il faut s’attendre à une impasse législative au Congrès, écrit Politico. Donald Trump et son entourage pourraient également être confrontés à une vague d’enquêtes lancées par les démocrates. Certains députés progressistes, poursuit le site d’information, brandiront certainement la menace de la destitution. Mais un « impeachment » n’est pas sur l’agenda des dirigeants du parti démocrate, selon Politico, car ils jugent ce sujet trop délicat et surtout ils estiment qu’une demande de destitution n’aurait aucune chance d’aboutir faute d’avoir une majorité des deux tiers au Sénat, qui reste, rappelons-le contrôlé par les républicains.

En fait, ce qui est vraiment important pour les démocrates, estime un éditorialiste sur le site de la chaîne CNN, c’est qu’ils proposent un projet politique avec un message simple. Rester dans une opposition anti-Trump ne suffira plus, conclut CNN.

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