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Japon

Shinzo Abe veut ouvrir davantage le Japon aux travailleurs étrangers dès 2019

Le gouvernement japonais a validé vendredi 2 novembre un projet de loi autorisant l'accueil de davantage de travailleurs étrangers afin de combler en partie la pénurie de main-d’œuvre. Mais de nombreuses critiques sont émises sur cette politique jugée trop floue que le Premier ministre Shinzo Abe veut mettre en œuvre dès 2019 en accélérant le processus parlementaire. Ce programme inédit doit permettre de faire entrer des travailleurs moins qualifiés dans les secteurs souffrant d'une pénurie de bras, comme la restauration, le bâtiment, les soins aux personnes.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe lors d'un discours au Parlement, à Tokyo le 24 octobre 2018.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe lors d'un discours au Parlement, à Tokyo le 24 octobre 2018. REUTERS/Toru Hanai
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Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Japon commence à admettre qu'il ne peut survivre sans immigrés. Dans ses maisons de retraite, plus de 40 000 postes sont déjà vacants. Le gouvernement laisse donc entrer des immigrés dans les secteurs ou la pénurie de main-d'œuvre est la plus grave.

Il prévoit deux nouvelles catégories de visas. L'un permettra à des étrangers peu qualifiés de travailler dans le pays pour une durée maximale de cinq ans. L'autre autorisera des immigrés très compétents, capables de parler dans une certaine mesure la langue japonaise, à venir avec leurs familles et à obtenir un visa permanent.

Pour rassurer sa droite nationaliste, le Premier ministre Shinzo Abe répète qu'il ne faut pas confondre ces mesures avec une politique migratoire. Il s'agit de répondre temporairement à des pénuries de main-d'œuvre.

L'opposition craint une exploitation de ces travailleurs étrangers. C'est déjà le cas pour certains stagiaires techniques venus des Philippines, du Vietnam, de la Chine pour une durée de trois ans. Leurs heures supplémentaires ne sont pas toujours rémunérées. Et ils doivent rembourser dans leur pays l'agent qui leur a trouvé un emploi au Japon. Certains commentateurs s'inquiètent d'une hausse de la criminalité avec l'ouverture du pays aux étrangers.

Le Premier ministre Shinzo Abe n'utilise jamais le mot immigration dans ses discours : c'est tabou. Mais proche de ses entreprises, il répond à leurs besoins.

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