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Brésil

Présidentielle au Brésil: le désarroi des électeurs centristes

Au Brésil, les électeurs centristes ont du mal à choisir leur camp, après les élections générales de ce dimanche. Les vainqueurs du premier tour, le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro, et celui du Parti des travailleurs (PT), Fernando Haddad confirment la polarisation de la campagne présidentielle. Mais cette année plus que jamais, le vote des brésiliens n'est pas uniquement un vote de conviction, c'est aussi un vote de rejet de l'autre camp. Les électeurs de Ciro Gomes, le candidat du centre-gauche représentent 12,5% des voix au premier tour.  Leur vote risque d'être décisif au second tour.

L'affiche du second tour de la présidentielle brésilienne: Jair Bolsonaro (g.) et Fernando Haddad (dr.).
L'affiche du second tour de la présidentielle brésilienne: Jair Bolsonaro (g.) et Fernando Haddad (dr.). REUTERS/Paulo Whitaker/Nacho Doce
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Avec notre correspondante à São Paulo, Sarah Cozzolino

André Fonseca a déjà voté pour Lula en 2002, puis déçu par les scandales de corruption, il s'est tourné vers le PSDB, le parti de droite. Dimanche dernier il a voté Ciro Gomes par rejet du Parti des travailleurs et de Jair Bolsonaro. Alors il n'est pas encore sûr du choix qu'il fera dans trois semaines : « Pour moi, ils ne sont pas la bonne option aujourd'hui pour le Brésil. Parce qu'on doit choisir entre des gens qui ont des histoires, publiques, de corruption, et de l'autre côté on a des gens qui ont des discours contre les Noirs, contre les femmes, contre les homosexuels... Ça va être dur de choisir quelqu'un. Mais on doit choisir, parce que c'est la démocratie. »

Beaucoup d'électeurs du centre-gauche s'attendaient à une défaite de leur candidat. Isabela Azevedo a déjà décidé de voter pour Fernando Haddad au second tour. S'il réussit à capter les voix des indécis et à faire voter ceux qui se sont abstenus, cette étudiante en psychologie pense qu'il peut gagner. À condition de changer de stratégie : « On ne peut pas continuer à débattre en appelant Jair Bolsonaro de fasciste ou en invoquant les droits de l'homme. C'est triste mais ça ne fonctionne pas, ce n'est pas ce qui préoccupe les électeurs. Il faut tenter de débattre en montrant que Jair Bolsonaro sera un obstacle pour l'économie du Brésil. Ça, ça touche beaucoup les gens qui pensent voter pour lui ou qui sont indécis. »

Un premier débat entre les deux candidats est prévu ce jeudi sur la chaîne Band, mais Jair Bolsonaro tente déjà de négocier pour le repousser.

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