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La revue de presse des Amériques

A la Une: au Brésil, la campagne pour le second tour est lancée

Les candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle brésilienne, Jair Bolsonaro de l'extrême droite et Fernando Haddad du Parti travailliste, le 5 octobre 2018.
Les candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle brésilienne, Jair Bolsonaro de l'extrême droite et Fernando Haddad du Parti travailliste, le 5 octobre 2018. ©REUTERS/Ricardo Moraes/Washington Alves
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Au Brésil, Jaïr Bolsonaro et Fernando Haddad, qui s’affronteront au second tour le 28 octobre, sont déjà en campagne. « La démocratie est désormais au centre du débat », se félicite O Globo. Les deux candidats à la présidentielle se sont engagés à respecter la Constitution, rapporte Folha de Sao Paolo. Jaïr Bolsonaro, très critiqué pour ses prises de position autoritaires, a octroyé sa première interview post-électorale à la télévision TV Globo. Il a assuré qu’il serait « esclave de la Constitution » et a écarté les propos de son candidat à la vice-présidence, qui évoquait la possibilité qu’un président mène un coup d’État.

Fernando Haddad, poulain de Lula pour le Parti des travailleurs, a lui aussi répondu à nos confrères de TV Globo. Il a assuré qu'il renonçait à l’idée d’une Assemblée constituante comme il l’avait évoqué lors de sa courte campagne, précise Fohla de Sao Paolo. Pour l’éditorialiste d’O Globo, ce qui se passe autour de cette élection est plus complexe qu’il n’y paraît. Mais ce qui est clair, c’est que les deux prétendants ont 20 jours pour convaincre, et que le candidat du PT Fernando Haddad aura plus de mal que son adversaire Jaïr Bolsonaro. Chacun affûte sa stratégie : Jaïr Bolsonaro continuera à attaquer la corruption au sein du PT, et Fernando Haddad devra éviter de rendre visite à Lula dans la prison de Curitiba, conclut Correio Braziliense.

Michael, ouragan de catégorie 3, approche de la Floride

On part maintenant aux États-Unis. L’ouragan Michael s'est rapidement intensifié et devrait être un ouragan de catégorie 3 lorsqu'il atteindra mercredi les côtes américaines. C'est la Floride, la première visée, en particulier la Panhandle, c'est-à-dire les 16 comtés les plus à l'ouest de l'État. Ce pourrait être le plus gros ouragan à toucher cette région depuis l'ouragan Ivan en 2004. « Mais même les voisins de l'Alabama sont sur leur garde. Le gouverneur a signé une déclaration d'urgence (...) s'attendant à des pannes d'électricité générales », écrit le Baltimore Sun.

Le Tallahassee Democrat fait le point sur les multiples évacuations dans cette zone ; ceux qui habitent sur les côtes sont encouragés à évacuer dans d'autres comtés à l'intérieur des terres. Le Tampa Bay Times explique que « contrairement à la plupart des ouragans qui se développent dans l'Atlantique et mettent des jours à atteindre les États-Unis, Michael a gagné en puissance en Amérique centrale, ce qui donne moins de temps aux habitants de la Floride pour se préparer ».

Donald Trump a-t-il absous le juge Kavanaugh ?

Toujours aux États-Unis : le juge Kavanaugh a prêté serment mardi. Il est devenu le 9e juge de la Cour suprême, lors d’une cérémonie « présidée par Donald Trump », « pour célébrer sa victoire », écrit le Washington Times. Le président « s'est excusé » auprès de lui « pour la campagne de dénigrement menée par les démocrates », poursuit le journal conservateur. Une cérémonie lors de laquelle, selon The Hill, Donald Trump en a profité pour proclamer le juge « innocent » des faits dont il est accusé par plusieurs femmes. Selon le Washington Times, cette affaire a en tout cas « donné un coup de pouce majeur aux républicains avant les élections de mi-mandat ».

Nous vous parlions mardi de la chanteuse Taylor Swift, qui a décidé de soutenir ouvertement les démocrates aux élections du 6 novembre. Depuis, nous apprend le Washington Post, l'extrême droite s'en donne à cœur joie sur les réseaux sociaux. Certains ne veulent pas croire que la star qu'ils appellent « notre fille », ait pu passer à l'ennemi. Le président lui-même s'est exprimé, rappelle le journal. Il déclare aimer Taylor Swift « 25% de moins ».

Une enfant de deux ans seule devant un juge

Avant de quitter les États-Unis, un mot de cette photo publiée en Une du New York Times. Deux yeux en amandes. Une bouille d'enfant de deux ans accrochée à sa poupée. « Elle était si petite, le jour de l'audience devant le tribunal fédéral chargé de l'immigration, qu'il a fallu la hisser sur sa chaise », précise le journal. Une fois assise, elle s'est mise à pleurer quand l'assistante sociale s'est éloignée. C'était la seule personne qu'elle connaissait dans la pièce.

Pour Fernanda, le parcours du combattant a commencé lorsqu'elle a été retirée, à la frontière du Texas au mois de juillet, à l'une de ses grand-mères. Toutes deux étaient venues du Honduras pour demander l'asile. Depuis leur séparation, le reste de la famille tente de récupérer l'enfant mais se heurte à l'encombrement des services américains de l'immigration. Leur crainte : que Fernanda ne soit donnée à l'adoption. Ce jour-là, la juge a donné raison aux grands-parents : la petite de deux ans pourra rentrer au Honduras retrouver les siens. Mais on ne sait pas si Fernanda a vraiment compris ce qu’il lui arrivait, elle n'a rien dit pendant l'audience. « Elle était le numéro 26, explique le New York Times, sur les 30 enfants de 2 à 17 ans que cette juge du tribunal de l'immigration de New York devait rencontrer ce jour-là ».

Venezuela : un suicide ?

Direction enfin, le Venezuela avant de refermer cette revue de presse. Les autorités annoncent qu'un opposant, Fernando Alban, s'est suicidé au siège des services de renseignement où il était emprisonné. Il était suspecté d'avoir participé à l'attentat contre le président Maduro. Comme d'habitude, deux versions s'affrontent : le parti de Fernando Alban, Primero Justicia, parle d'un assassinat. Il demande, rapporte El Nacional, que le corps ne soit pas incinéré avant une nouvelle autopsie.

Tal Cual met le mot suicide entre guillemets et cite une organisation de défense des droits de l'homme. Pour cette dernière, la thèse officielle est difficile à croire car les détenus du Sebin – les Services de renseignements vénézuéliens- ne sont jamais seuls. Ultimas Noticias, journal proche des autorités, annonce qu'une enquête a été ouverte. Une enquête que l'archidiocèse de Caracas souhaite « objective ». Il souligne que Fernando Alban était « un homme aux valeurs chrétiennes fortes » et que l'annonce faite par le bureau du procureur général laisse planer « des doutes raisonnables ».

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