Accéder au contenu principal
Canada

Elections générales au Québec: la Coalition avenir Québec rafle la mise

Les Québécois ont choisi le changement en élisant pour la première fois la Coalition avenir Québec de François Legault pour diriger la province. Les deux partis traditionnels, le Parti libéral sortant et le Parti québécois, mordent quant à eux la poussière.

Le leader de la Coalition avenir Québec, Francois Legault, face à ses partisans au soir de sa victoire, le 1er octobre 2018.
Le leader de la Coalition avenir Québec, Francois Legault, face à ses partisans au soir de sa victoire, le 1er octobre 2018. REUTERS/Chris Wattie
Publicité

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

Le temps d'un scrutin, le Parti libéral qui dirigeait cette province depuis presque quinze ans a vu le nombre de ses députés fondre de moitié. Parmi les rares élus à tirer leur épingle du jeu, les candidats qui se présentaient dans des circonscriptions anglophones. A l'exception du Premier ministre sortant, Philippe Couillard, qui s'est fait réélire dans une région dominée par les francophones.

L'autre éternel rival du Parti libéral, le Parti québécois mord lui aussi la poussière. Cette formation qui a perdu le référendum sur l'indépendance en 1995 ne cesse de perdre des plumes depuis vingt ans. Et elle n'a jamais eu si peu de députés depuis 1973.

La Coalition avenir Québec, qui mise sur une réduction de la taille de l'Etat et de l'immigration, profite de la soif de changement des Québécois pour rafler une grande majorité de sièges aux quatre coins du Québec. Selon des résultats préliminaires, la CAQ, formation créée il y a sept ans, disposera de la majorité absolue à l'Assemblée nationale québécoise, avec 74 députés sur 125. Dans le précédent Parlement, dissous fin août, elle ne comptait que 21 sièges.

« Aujourd'hui on a marqué l'histoire, aujourd'hui il y a beaucoup de Québécois qui ont mis de côté un débat qui nous a divisés pendant cinquante ans », a déclaré François Legault, en référence à la question de l'appartenance ou non du Québec au Canada. Pour la première fois en plus de trente ans, ce thème ne constituait pas un enjeu. Les partis favorables au fédéralisme canadien ont totalisé plus de 63% des suffrages.

Autre surprise de ce scrutin, l'émergence de Québec solidaire, un parti de gauche jusque-là cantonné à des quartiers bien précis de Montréal. Il fait une percée dans plusieurs villes québécoises.

Mais de manière générale, les Québecois ne se sont pas passionnés pour le scrutin. La participation a été d'environ 67%, contre 71% en 2014 et 74% en 2012.

Dans un communiqué et sur Twitter, Justin Trudeau a salué la victoire de la CAQ. « Ensemble, nous continuerons de défendre les travailleurs et les industries du Québec, de créer de bons emplois pour la classe moyenne et de bâtir une économie forte basée sur l'innovation, en plus de protéger l'environnement et de lutter contre les changements climatiques », a déclaré le Premier ministre canadien.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.