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Revue de presse des Amériques

A la Une: le Venezuela et l'inquiétude des dirigeants latino-américains devant l'ONU

Le président équatorien Lenin Moreno, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le 25 septembre 2018.
Le président équatorien Lenin Moreno, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le 25 septembre 2018. REUTERS/Carlo Allegri
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Le président équatorien Lenin Moreno est à la Une du journal La Hora : « Moreno demande à l’ONU une action continentale pour le Venezuela ». Le journal explique que le président équatorien s’est inquiété du sort des migrants vénézuéliens, qui sont « la plus grande diaspora de l’histoire de notre continent ». 6 000 Vénézuéliens arrivent chaque jour en Équateur, selon Lenin Moreno, qui citait hier José Marti, « quand les peuples migrent, il reste ceux qui se maintiennent au pouvoir et s’installent alors des gouvernements sombres, sinistres avec une mafia corrompue ».

Le journal El Nacional relate les propos du président du Paraguay : « nous ne pouvons pas ignorer que sur notre continent persiste un régime dictatorial qui volent les illusions, les espoirs, les rêves et les droits humains de son peuple ».El Nacional rapporte également le discours du président péruvien, Martin Vizcarra, qui condamne à nouveau le non-respect de l’ordre constitutionnel au Venezuela.

Au vu des appels lancés à l’ONU et des différentes réunions des dirigeants latino-américains, l’éditorialiste d’El Nacional voit « la transition au Venezuela s’approcher inexorablement ». Et c’est ce qu’a suggéré également Donald Trump, « c’est un régime qui pourrait être rapidement renversé par les militaires, si l’armée en décidait ainsi », a dit hier le président américain.

Alors que Washington vient de décider de nouvelles sanctions financières à l’encontre de proches du président Maduro, relate El Universal. « Donald Trump profite de la tribune de l’ONU pour promouvoir la déstabilisation du Venezuela », a rétorqué le chancelier de la République cité dans ce même journal.

A la tribune des Nations unies hier encore, le discours de Donald Trump a donné lieu à une scène assez étonnante

« Un échange embarrassant », explique le reporter du Washington Post. Durant son discours Donald Trump, « a provoqué des éclats de rires, qui se sont entendus dans la salle caverneuse de l’ONU ».

« Cela doit faire mal », « c’était en direct devant les caméras et sur l’une des plus grandes scènes du monde », explique un analyste de la Brookings institution au Washington Post. « Rires, froncements de sourcil et haussements d’épaules : Trump a parlé à la tribune des Nations unies » résume le journal en ligne Politico.

L’acteur américain Bill Cosby condamné et emprisonné hier pour agression sexuelle

« La légende de l’humour Bill Cosby, figure paternelle autrefois adorée et icône culturelle afro-américaine, a été condamné mardi à une peine de trois à dix ans de prison, dans le cadre du premier procès de l’ère #MeToo », réagit le Washington Post à cette annonce.

Le journal publie également le communiqué d’une des victimes de Bill Cosby, Andrea Constand : « il m’a volé ma santé et ma vitalité, ma nature ouverte et ma confiance en moi et envers les autres » écrit-elle.

L’Argentine et le Fonds monétaire internationale en pleine négociation pour le renforcement du plan de sortie de crise

En pleine négociation et à la surprise générale, le gouverneur de la Banque centrale a démissionné. « Même Caputo s’est arrêté », ironise Pagina 12, faisant référence à Luis Caputo qui démissionne de son poste de directeur de la Banque centrale et à la journée de grève qui a immobilisé le pays mardi. Caputo abandonne son poste « après seulement 103 jours d’inflation et de perte de réserve record », précise le journal.

Ce changement à la tête de la direction de la Banque centrale pourrait permettre aux négociations entre le FMI et l’Argentine d’aboutir. C’est ce qu’explique le journal Clarin, Guido Sandleris devient le nouveau directeur de la Banque centrale, il a pris part aux négociations avec le FMI et « je suis convaincu que nous avons désigné un très bon professionnel », a indiqué le président Mauricio Macri, cité par Clarin. Caputo était contesté dans sa gestion de la Banque centrale par le gouvernement et le FMI.

Pour l’éditorialiste de Pagina 12, « il semblait plus important pour Mauricio Macri de trouver un nouvel accord avec le FMI plutôt que d’écouter son peuple ». « Le pays était totalement paralysé, hier, et la réponse officielle n’a fait qu’aggraver la situation, Maurico Macri a annoncé depuis les États-Unis et en anglais qu’il serait candidat à sa réélection. Un message qui n’est pas clair, selon l’éditorialiste. Parlait-il à ses concitoyens ou à ses interlocuteurs privilégiés : les marchés ? » s’interroge Pagina 12.

Le journal revient longuement sur « les mobilisations monstres de lundi et la grève générale d’hier qui a couvert les rues d’un silence qui criait "protestation». Pour le journal, elles sont le signe de « l’indignation d’un secteur important de la société, qui demande des changements dans la politique économique et une modification du cap général du gouvernement ».

Au Mexique, quatre ans après la disparition des étudiants d’Ayotzinapa, Andres Manuel Lopes Obrador reçoit les familles des victimes

Il y a quatre ans, 43 étudiants avaient été interceptés par la police municipale d’Iguala dans l’Etat très violent du Guerrero, et sans doute remis à un groupe criminel. Mais des zones d’ombre subsistent et pour Daniela Rea, il y a clairement eu collusion entre groupes criminels et partis politiques. La réalisatrice a remporté le prix Breach Valdez en mai dernier pour son documentaire sur les disparitions au Mexique.

Et pour la presse mexicaine, depuis la disparition de ces 43 étudiants il y a quatre ans, peu de chose ont changé. Selon l’éditorialiste d’Excelsior, malgré le changement de gouvernement beaucoup de choses se sont maintenues en place, Ayotzinapa est un « cas énigmatique qui a mis en lumière le fonctionnement de notre pays en matière de sécurité et de justice ». Pour l’éditorialiste « Ayotzinapa est une blessure ouverte qui se soignera avec vérité et justice ».

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