Guatemala: nouvelles manifestations contre le président Morales

Après les manifestations de la semaine dernière, les Guatémaltèques sont à nouveau descendus dans les rues jeudi 20 septembre pour manifester pacifiquement. Ils l’ont fait en défense de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala, la Cicig, dont le chef de l’Etat a décidé de ne pas renouveler le mandat. Et cela depuis qu’il est dans le collimateur de cette mission anti-corruption qui dépend de l’ONU.

Manifestation contre le président Morales, au Guatemala le 20 septembre 2018. REUTERS/Luis Echeverria

Avec notre correspondant régional, Patrick John Buffe

Une fois encore, le président Jimmy Morales a été confronté au mécontentement populaire. Ils étaient des milliers les manifestants à avoir répondu à l’appel des étudiants : paysans, indigènes, syndicalistes ou simples citoyens, ils se sont mobilisés massivement aussi bien à l’intérieur du pays que dans la capitale. Avec comme principale consigne : la démission du président.

Ce qu’ils lui reprochent, c’est d’avoir décidé de mettre fin au mandat de la Cicig et d’interdire à son directeur, le Colombien Ivan Velasquez, de rentrer au Guatemala pour y poursuivre ses fonctions. Des fonctions qui dérangent au plus haut point Jimmy Morales, surtout depuis que la Cicig a demandé la levée de son immunité présidentielle dans le cadre d’une enquête sur le financement illégal de sa campagne électorale de 2015.

Le chef de l’Etat a demandé à l’ONU de nommer un nouveau représentant. Ce qu’a refusé le secrétaire général des Nations Unies qui a confirmé à son poste Ivan Velasquez. D’où le bras de fer engagé entre le président Morales et l’ONU qui considère que la Cicig a démontré sa compétence dans la lutte contre la corruption.