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Revue de presse des Amériques

A la Une: la corruption en Argentine

L'ancienne présidente de l'Argentine, Cristina Kirchner, quitte son appartement le 13 août 2018 pour se rendre au tribunal de Buenos Aires, en Argentine. Kirchner comparaît devant le juge chargé de l'enquête sur l'affaire des «carnets de corruption».
L'ancienne présidente de l'Argentine, Cristina Kirchner, quitte son appartement le 13 août 2018 pour se rendre au tribunal de Buenos Aires, en Argentine. Kirchner comparaît devant le juge chargé de l'enquête sur l'affaire des «carnets de corruption». EITAN ABRAMOVICH / AFP
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Ce lundi, l’ancienne présidente argentine Cristina Kirchner doit comparaître en qualité d’inculpée dans une affaire désormais surnommée « les cahiers de la corruption ». Ce scandale fait littéralement trembler la classe politique argentine et le secteur de l’entrepreunariat. Il s’agit d’une affaire de pot-de-vin lors d’attributions de marchés publics. Ils auraient été versés pendant 10 ans, les dix années de présidence du couple Kirchner entre 2003 et 2015. Nestor Kirchner étant mort, sa femme Cristina va devoir faire face à la justice, seule.

Les éditorialistes se demandent surtout si la justice sera capable de bien faire son travail et d'aller jusqu'au bout de ce processus. « C'est une semaine cruciale qui s'ouvre », estime le quotidien Cronica. Car les cahiers d'Oscar Centeno ont « mis à nu les liens entre la corruption dans les entreprises du BTP et l’ancien régime des Kirchner ». Ce feuilleton « est digne d'un opéra », estime de son côté La Nacion. Et « les Argentins le suivent avec un immense intérêt ». Par contre, souligne le journal qui a révélé le scandale, « la population fait preuve d'une grande méfiance à l'égard de l'appareil judiciaire. Selon plusieurs sondages concordants, plus que la moitié des Argentins pensent que l'actuelle enquête ne mènera à rien ».

Haïti : les voyants de l'économie au rouge

Dans une interview avec l'agence haïtienne Alterpresse, Kesner Pharel tire la sonnette d'alarme : « Le produit intérieur brut prévu à 3,9% en début de l'exercice fiscal est passé à 2 % au milieu de l'année, mais pourrait encore perdre 0,5% d'ici la fin de l'exercice », prévient cet économiste réputé, selon lequel « les dernières émeutes du mois de juillet ont eu un impact considérable sur l'économie haïtienne déjà en grande difficulté ».

Toujours d’après Alterpresse, « Kesner Pharel dénonce la mauvaise utilisation du trésor public par l'exécutif et le Parlement qui préfèrent se donner des privilèges au lieu d'investir en prenant en compte les besoins de la population ». En disant cela, l'économiste s'appuie sur des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : « Sur chaque 100 gourdes dans les caisses de l'Etat, 70 sont payées par la population. Pourtant seules 20,61 milliards de gourdes sont prévues pour les investissements sociaux alors que 29,94 milliards de gourdes seront dépensées pour les biens et services de l'Etat ».

Cela fait 10 ans, fustige encore Kesner Pharel, que « les gouvernements successifs effectuent beaucoup plus de dépenses courantes que d'investissements ». Les parlementaires ne sont pas en reste: leur budget « est passé de moins d'un milliard de gourdes avant 2010 à 7 milliards pour l'exercice fiscal actuel ».

C'est dans ce contexte tendu que le nouveau Premier ministre haïtien désigné, Jean Henry Céant mène des discussions pour former un nouveau gouvernement. Celui-ci ainsi que sa déclaration de politique générale doivent encore être ratifiés par le Parlement.

Et ce sont justement ces tractations qui attirent les foudres du Nouvelliste : « En coulisses, c'est le partage du gâteau », constate amèrement l'éditorialiste. « Les parlementaires exigent de l'argent et des postes pour voter la politique générale de Jean Henry Céant. Ils semblent ignorer les causes qui ont provoqué les émeutes. Ils semblent aussi ignorer comment de telles pratiques salissent l'image du Parlement aux yeux de la population. Négocier des postes et de l'argent pour ratifier la politique générale d'un Premier ministre ne rend pas service au Parlement. Cela ne rend pas non plus service à notre démocratie fragile », conclut le Nouvelliste.

Cuba consultation populaire sur la proposition de nouvelle Constitution

A Cuba s'ouvre aujourd'hui une consultation populaire sur la proposition de nouvelle Constitution. Le texte a été adopté à l'unanimité par l'Assemblée nationale en juillet et doit maintenant être débattu dans les écoles, les universités, les entreprises et les quartiers avant d'être soumis au vote lors d'un référendum en février prochain. « En tout, 135 mille réunions seront organisées », annonce l'organe officiel Granmaqui souligne que « cette démarche n'est pas une simple formalité mais bien un processus démocratique. Toutes les propositions de la population seront prises en compte pour donner au texte constituant sa version finale », assure le quotidien.

Cette nouvelle Constitution cubaine a attiré l'attention internationale ces dernières semaines. Notamment parce que le texte reconnaît la propriété privée et ouvrira la voie au mariage homosexuel.

« Ne vous laissez pas berner », s'exclame pourtant le Miami Herald, Miami où est installée une importante communauté de dissidents cubains. « En verrouillant encore davantage le système politique cubain, en excluant toute forme d'opposition au régime socialiste, qualifié d'"irrévocable" dans le texte, cette nouvelle Constitution n'est rien d'autre que la tentative désespérée d'une dictature en déclin qui s'accroche au passé et qui repousse à plus tard la modernisation économique et politique de Cuba  », estime le Miami Herald.

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