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Revue de presse des Amériques

A la Une: les sénateurs argentins rejettent la légalisation de l’avortement

Une femme jette une bouteille aux agents de police anti-émeute devant le Congrès national à Buenos Aires le 9 août 2018, après que les sénateurs ont rejeté le projet de loi visant à légaliser l'avortement.
Une femme jette une bouteille aux agents de police anti-émeute devant le Congrès national à Buenos Aires le 9 août 2018, après que les sénateurs ont rejeté le projet de loi visant à légaliser l'avortement. EITAN ABRAMOVICH / AFP
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« Pas d'avortement légal » écrit sobrement La Voz. « Le rejet des sénateurs après 5 mois de débats », constate El Diario de Cuyo. Alors que le journal Pagina 12 se veut bien plus optimiste avec ce titre : « Rien ne peut arrêter le vent  ».

En effet, renchérit La Nacion, le vote au Sénat de Buenos Aires « ne clôt pas le débat. Plus rien n'est comme avant », estime même l'éditorialiste qui explique : « La décision du président Macri d'ouvrir un débat parlementaire sur la question de l'avortement a eu des conséquences irréversibles. Car le sujet n'était non seulement abordé au Congrès, mais aussi par l'ensemble de la société argentine. Que la problématique de l'avortement, un sujet jusqu'ici quasi tabou, se trouve ainsi pendant des semaines sur le devant de la scène du débat public représente en soit déjà un changement majeur », souligne La Nacion.

« Ce débat a eu pour résultat l’aveu unanime et par tous les secteurs que l'avortement est un problème réel qu'on ne peut ni occulter ni éviter. La question reste maintenant de savoir, comment le résoudre », poursuit le journal avant de conclure : « Beaucoup d'élus qui ont voté contre la législation de l'avortement se sont dit favorables à une dépénalisation de la femme qui avorte. Quelque chose a déjà définitivement changé ».

Venezuela : Constituante lève immunité parlementaire de deux élus de l’opposition

Au Venezuela, l'Assemblée constituante a voté hier sans surprise la levée de l'immunité parlementaire de deux députés de l'opposition. Juan Requesens et Julio Borges sont accusés par le régime d'avoir fomenté un attentat contre le président Nicolas Maduro. Les membres de l'Assemblée constituante, tous proches du pouvoir, se sont exprimés « à l'unanimité pour la levée de l'immunité parlementaire des deux élus », rapporte Ultimas Noticias. Le Tribunal suprême de justice a par ailleurs annoncé de disposer de suffisamment de preuve pour demander l'arrestation de Julio Borges, qui se trouve en exil en Colombie, et pour inculper Juan Requesens, derrière les verrous depuis mardi.

Le journal d'opposition El Nacional rappelle les bases constitutionnelles de l'immunité parlementaire, une disposition, souligne l'éditorialiste, « censée garantir l'indépendance du corps législatif face aux tentations arbitraires des autres pouvoirs. En cas de faute grave, de délit ou de crime, un parlementaire peut en effet perdre son immunité. Mais seule l'Assemblée nationale, aucun autre pouvoir, a le droit de lever l'immunité de l'un de ses membres et ceci selon une procédure précise prévue dans la Constitution bolivarienne ».

Equateur : gouvernement déclare état d’urgence face à l’afflux de Vénézuéliens

Face à la grave crise humanitaire et économique, des milliers de Vénézuéliens continuent à fuir chaque jour leur pays. Le gouvernement équatorien a déclaré hier l'état d'urgence humanitaire dans trois provinces du fait « d'un nombre inhabituellement élevé de migrants vénézuéliens qui traversent la frontière avec la Colombie », constate El Comercio. Cette mesure, explique le quotidien, vise à déployer immédiatement de l'aide médicale et sociale. Selon le ministère équatorien des Affaires étrangères, Quito sera épaulé dans cette démarche d'urgence par l'Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

Depuis le début de la semaine dernière, ils sont au moins 4 200 à  demander d'entrer sur le sol équatorien chaque jour, raconte El Universo. D'après les témoignages recueillis par le journal, ces Vénézuéliens sont partis de chez eux en raison de rumeurs selon lesquelles le nouveau président colombien, Ivan Duque, pourrait fermer les frontières avec le Venezuela. Du coup, les ressortissants vénézuéliens ont traversé en bus, parfois à pied, la Colombie pour arriver en Equateur. La plupart d'entre eux ne souhaitent d'ailleurs pas y rester mais veulent continuer leur voyage direction le Pérou où une importante diaspora vénézuélienne est déjà installée.

Selon les reportages et photos, publiés en Une de nombreux journaux équatoriens aujourd’hui, la situation humanitaire est dramatique. « Les images de ces Vénézuéliens, amassés sur le pont Rumichaca ( l'un des passages frontaliers dans le nord du pays et situé dans la montage, ndlr. ) nous brisent le cœur », s'exclame par exempleEl Telegrafo. « Des milliers de personnes, du nouveau-né jusqu’au vieillard, doivent affronter le froid. Elles sont fatiguées, souvent malades, n'ont pas mangé ni bu. Elles n'ont plus d'argent et portent ce qui reste de leur vie dans un sac à dos ou une petite valise ».

Etats-Unis : l'administration Trump annonce de nouvelles sanctions contre la Russie

Washington est arrivé à la conclusion que Moscou est responsable de l'empoisonnement au Novitchok de l'ex-agent russe Sergueï Skripal et de sa fille en mars au Royaume-Uni. Ce qui présente, selon le communiqué du département d'Etat, une violation des lois internationales. Les sanctions, qui vont entrer en vigueur dans quelques jours, porteront sur l'exportation de certains produits technologique, rapporte le New York Times. « Si la Russie n'arrive pas à prouver que ses autorités n'ont plus recours aux armes chimiques, des sanctions plus dures pourraient suivre, allant jusqu'à interdire les aéroports américains aux compagnies aériennes russes », prévient un membre de l'administration Trump, ayant requis l'anonymat.

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