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La revue de presse des Amériques

A la Une: l’ancien vice-président argentin condamné à 6 ans pour corruption

En Argentine, l'ancien vice-président et ancien ministre de l'Economie de l'ex-présidente Cristina Kirchner a été condamné à 6 ans de prison pour corruption suite aux révélations des «cahiers de la corruption»
En Argentine, l'ancien vice-président et ancien ministre de l'Economie de l'ex-présidente Cristina Kirchner a été condamné à 6 ans de prison pour corruption suite aux révélations des «cahiers de la corruption» ©REUTERS/Marcos Brindicci
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Amado Boudou, ancien vice-président et ancien ministre de l’Économie sous la présidence de Cristina Kirchner a été condamné hier à 6 ans de prison pour une opération de reprise controversée d'une entreprise imprimant des billets de banque alors qu'il était ministre de l'Économie, rapporte Clarin. Une décision de justice saluée par les opposants de Cristina Kirchner qui attendent une autre décision aujourd’hui.

Selon La Nacion les sénateurs doivent décider aujourd’hui s’ils donnent leur aval aux demandes de la justice argentine qui souhaite procéder à des perquisitions dans trois domiciles de l'ex-chef d'Etat. Ces perquisitions s’inscrivent dans le cadre de l’affaire des « cahiers de la corruption », une affaire de pots-de-vin institutionnalisée pendant les années Kirchner qui aurait permis la redistribution de plus de 160 millions de dollars de pots-de-vin. Cristina Kirchner est directement visée dans cette affaire qui fait trembler une bonne partie de la classe politique depuis une semaine. Selon La Nacion, une majorité de sénateurs serait prête à donner le feu vert à ces perquisitions.

Haïti : le président demande au Premier ministre désigné de se saisir du dossier PetroCaribe

La corruption, c'est aussi le sujet qui secoue actuellement la société haïtienne. Hier, plusieurs centaines de personnes ont marché à Port-au-Prince contre le gaspillage des fonds publics. Leur colère se dirige contre les dirigeants politiques qui, aux yeux de la population, sont les principaux responsables de l'état de délabrement dans lequel se trouve le pays, note Alterpresse. « Arrêtez de piller les caisses de l’Etat ! Nous réclamons du courant électrique, de la sécurité alimentaire ! », pouvait-on lire sur les banderoles. Selon l'agence en ligne, les manifestants ont aussi réclamé « l’arrestation de toutes les personnes impliquées dans la corruption ». Notamment dans le scandale PetroCaribe où « plusieurs hauts fonctionnaires de l'État sont soupçonnés d'avoir dilapidé trois milliards de dollars ».

Le président haïtien a demandé hier au nouveau Premier ministre désigné de se saisir de cette affaire. « Le président Jovenel Moïse a confié à Jean Henry Céant la mission d’intervenir auprès de la justice pour que la « lumière » soit faite sur l’utilisation du fonds PetroCaribe », rapporte Le Nouvelliste. Si le nouveau Premier ministre est ratifié par le Parlement bien sûr. Cette demande de Jovenel Moïse est surprenante à plus d'un titre. D'abord les Haïtiens pourraient légitimement se demander ce qu'il advient de la séparation des pouvoirs. Ensuite, la presse haïtienne s'interroge aujourd'hui face à ce qui semble une volte-face du président. « Jovenel Moïse veut-il réorienter sa politique dans la lutte contre la corruption ? », se demande par exemple l'éditorialiste du Nouvelliste, qui poursuit : Mais alors « pourquoi le président ne peut pas prendre une série de mesures pour assainir les finances publiques ? Pourquoi ne peut-il pas interdire l’achat par l’Etat de véhicules de luxe pour les trois prochaines années de son mandat ? Pourquoi ne peut-il pas réviser à la baisse les per diem pour les voyages en Haïti et à l’étranger des officiels de l’Etat ? ». Autant de questions en suspens et sur lesquelles les Haïtiens attendent des réponses.

Venezuela : le président accuse des députés de l'opposition d'être impliqués dans l'attentat dont il dit avoir été la cible

« Nicolas Maduro a affirmé que Julio Borges (l'ancien président de l'Assemblée nationale et qui vit aujourd'hui en exil en Colombie, ndlr) ainsi que le député de l'opposition Juan Requesens étaient les auteurs intellectuels de l'attaque du week-end dernier lors du défilé militaire à Caracas », rapporte le quotidien Ultimas Noticias. Selon le président, leurs noms ont été cités par les six individus arrêtés après l'attentat. Les noms d'autres personnes soupçonnées d'avoir participé à la préparation de l'attaque ont été également révélés, parmi eux un ancien militaire à la retraite. De plus, Nicolas Maduro dit avoir les preuves que ces personnes, qualifiées de terroristes, ont suivi un entraînement militaire en Colombie.

Juan Requesens a été arrêté hier après-midi par le Sebin, le service vénézuélien du renseignement. Son parti, Primero Justicia, a dénoncé « la séquestration » de l'élu, une « flagrante violation de son immunité parlementaire », note le journal 2001. Diosdado Cabello, numéro deux du régime, a annoncé que les membres de l’Assemblée constituante, tous proches du pouvoir, allaient discuter dès aujourd'hui de la « suppression de l'immunité parlementaire de ceux qui sont impliqués dans l'attentat contre Nicolas Maduro ».

Julio Borges a -quant à lui- répondu aux accusations du président via twitter: « Ni le pays, ni le monde ne croient à ta farce de l'attentat ». Un avis partagé par le journal d'opposition El Nacional qui pointe l'évident manque de sérieux de l'enquête du gouvernement, tout en soutenant la demande de l'Assemblée nationale d'ouvrir une enquête indépendante. De son côté, le journal Tal Cual conclut : « Toute crédibilité du régime chaviste s'est évaporée. C'est la conséquence directe d'avoir transformer l'opacité, la démagogie et le mensonge en politiques d’Etat. Nous subissons le drame d'un gouvernement à qui ses concitoyens ne croient plus un mot ».

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