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Etats-Unis

Familles de migrants séparées: le gouvernement américain se défausse sur l'ACLU

Aux Etats-Unis, la crise des familles de migrants clandestins séparés est loin d’être terminée. Si plus de 1 400 enfants ont pu être remis à leurs parents ou à des proches, des centaines d’autres sont toujours en attente. Ainsi 431 cas s’annoncent difficiles à résoudre : les adultes avec qui ces enfants sont entrés aux Etats-Unis ont déjà été expulsés du pays. Mais le gouvernement propose une solution « étonnante » : se défausser, pour confier la responsabilité à une puissante organisation américaine de défense des droits civiques.

Des affiches pendant un rassemblement contre la séparation des enfants de leurs parents sans papiers, à Washington, le 13 juin 2018.
Des affiches pendant un rassemblement contre la séparation des enfants de leurs parents sans papiers, à Washington, le 13 juin 2018. REUTERS/Kevin Lamarque
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Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier

L’ACLU, l'Union américaine pour les libertés civiles, poursuit en justice l’administration américaine pour les conséquences de sa politique de « tolérance zéro » sur l’immigration clandestine. Acculé pour avoir séparé des milliers d’enfants de leur famille, le gouvernement ne se démonte pas, et oppose une proposition : pourquoi l’ACLU ne prendrait-elle pas elle-même en charge la recherche, dans leur pays d’origine, des parents déjà expulsés ?

Après tout, l’organisation dispose de ressources importantes, d’un réseau d’avocats et d’ONG, mais aussi de nombreux bénévole et d’une connaissance de l’Amérique centrale.

On pourrait ajouter à cette liste que l’ACLU a, elle, une réelle volonté de sauver la vie de ces enfants, parfois très jeunes, qui attendent dans des camps que leur sort soit réglé.

L’organisation peut donc difficilement refuser d’aider, même s’il est ironique de voir l’administration américaine se décharger ainsi d’une crise qu’elle a créée de toute pièce en prétendant qu’une association a davantage de moyens qu’elle.

Mais les autorités vont-elles réellement collaborer ? Retrouver des personnes au Honduras, au Salvador ou au Guatemala sera un travail de fourmi, et l’ACLU estime que les informations qu’on lui a fournies jusqu’à présent étaient parcellaires et donc souvent inutilisables.

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