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La revue de presse des Amériques

A la Une: tollé après la rencontre Trump-Poutine

Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine lors de la conférence de presse conjointe, à Helsinki, le 16 juillet 2018.
Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine lors de la conférence de presse conjointe, à Helsinki, le 16 juillet 2018. Reuters/Grigory Dukor
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La plupart de la presse crie au scandale après la conférence de presse « surréaliste » que le président américain a tenue aux côtés de son homologue russe. « Surréaliste », c’est le commentaire du site d’informationPolitico et c’est encore l’un des plus gentils. Le Washington Post pour sa part titre : « Trump vient de collaborer avec la Russie. Et cela devant tout le monde ». Le refus du président de condamner Moscou pour l'ingérence dans la campagne présidentielle américaine suscite l’ire de la presse. « Il se met sur la même ligne que Vladimir Poutine et s’oppose à ses propres services de renseignement, devant le président russe et devant le monde. » Le Washington Post a du mal à y croire. Et même la presse colombienne se montre choquée : « Donald Trump est plus proche de Poutine que du FBI », titre le journal El Tiempo.

Donald Trump a été bien briefé par ses conseillers. D’après le Washington Post qui s’appuie sur des sources au sein de la Maison Blanche, l’entourage du président lui avait préparé un dossier de 100 pages, très détaillé,  lui recommandant d’adopter une posture ferme à l’égard de l’homme fort du Kremlin. Mais Donald Trump en avait fait fi. « Ce n’était pas vraiment dans le script », admet l’un de ses conseillers sous couvert d’anonymat dans le Washington Post

Vers un nouvel ordre mondial ?

En tendant la main au président russe, Donald Trump est en train façonner un « nouvel ordre mondial », un ordre où la traditionnelle « définition de qui est un ami et qui est un adversaire n’a plus de sens », estime Politico. Le président américain est « beaucoup plus à l’aise avec un homme fort qu’avec ses alliés démocratiques », explique un expert en relations internationales au site d’information. Et Politico de poursuivre : « on connaissait l’admiration du président américain pour des dirigeants autoritaires. Mais ce qui étonne, c’est à quel point il laisse les relations entre les Etats-Unis et d’autres pays s’éroder. » Le New York Times de son côté s’interroge : pourquoi Donald Trump ne parle pas au nom de l’Amérique ? Autrement dit, pourquoi il ne défend pas les intérêts de son pays ? Le dessinateur du journal en tout cas a choisi de transformer le chef de la Maison Blanche en un petit oiseau, assis tranquillement sur la main de Vladimir Poutine.

Deux présidents pour le Mexique

C’est du moins l’avis du site d’information Nacion321. Le président élu, Andres Manuel Lopez Obrador, surnommé AMLO, est déjà en train de « codiriger le pays » alors qu’il prendra ses fonctions seulement en décembre prochain. « Avec ses annonces de réformes et la répercussion qu'elles ont eues dans la presse, on dirait qu’AMLO a éclipsé le président sortant Enrique Pena Nieto. Cette perception s’est renforcée par la rencontre vendredi dernier entre le président élu et le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. » Le journal El Universal en tout cas salue les propositions destinées à lutter contre le gaspillage et la corruption. La fin des privilèges pour les hauts fonctionnaires, c’est très bien, estime El Universal. Mais attention, il ne faut pas oublier qu’une grande partie de l’administration souffre de manque de moyens et de personnel. Il ne suffit pas de réduire les coûts. Ce dont le pays a besoin, c'est d'une réforme structurelle du service public.

En Colombie, l’ancien négociateur en chef de la guérilla des Farc renonce à son siège de sénateur.

Ivan Marquez l’a annoncé lundi 16 juillet 2018. Dans un courrier rendu public lundi, et dont El Tiempo publie des extraits, il avance trois obstacles selon lui « insurmontables » qui l'ont poussé à renoncer à son siège de sénateur auquel il a droit d’après les accords de paix : l’arrestation d'un autre chef de l'ancienne guérilla, Jesus Santrich, accusé de trafic de drogue, la modification de l'accord avec le gouvernement et les conditions, mauvaises selon lui, qui entourent « la transition de la rébellion armée vers la politique légale ». Sur les 10 anciens rebelles qui sont assurés d’avoir un siège au Parlement, trois déjà désignés ne vont pas assumer cette fonction. Ils seront remplacés par d’autres ex-guérilleros.

« Who is America », la nouvelle série du comédien Sacha Baron Cohen

Le comédien et humoriste britannique Sacha Baron Cohen revient en Amérique, douze ans après son film Borat, dans une nouvelle émission qui a déjà fait scandale. Dans cette série Who Is America ?, Sacha Baron Cohen va très loin dans la provocation, écrit le journal canadien Le Devoir. Le premier épisode a été diffusé ce week-end sur la chaîne câblée américaine Showtime et hier lundi sur Canal+ en France. Sa recette reste la même, mettre ses interlocuteurs face à eux-mêmes. Pour faire mieux ressortir l'absurdité de leurs propos. Mais cette fois-ci, on n’a pas envie de rire, écrit Le Devoir. Par exemple lorsque Sacha Baron Cohen sous couvert d’un faux expert israélien en contre-terrorisme, parvient à faire enregistrer à deux élus républicains de la Chambre des représentants un message soutenant son faux programme de formation des écoliers au maniement des armes. « Un miroir effrayant de l’Amérique de Donald Trump », juge Le Devoir.

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