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La revue de presse des Amériques

A la Une: nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême des Etats-Unis

La nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême fait débat aux Etats-Unis.
La nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême fait débat aux Etats-Unis. ©REUTERS/Jim Bourg
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Dans son discours, le juge Kavanaugh revient sur la nomination, il y a trente ans du juge Anthony Kennedy par le président Ronald Reagan. « Le juge Kennedy a passé sa carrière à défendre la liberté. Je suis très honoré de lui succéder », déclare solennellement Kavanaugh.
Et tous les éditorialistes y vont de leur commentaire, car le thème des libertés individuelles est au cœur du débat après la nomination du juge à la Cour Suprême.

« Brett Kavanaugh pourrait déplacer la Cour radicalement vers la droite. Le Sénat devrait faire attention », prévient le Washington Post alors que le Wall Street Journal en fait un « champion de la sauvegarde de la Constitution ». Le New York Times est beaucoup plus inquiet : « Après Kavanaugh, le déluge ».

Le New York Times estime que la nomination de Kavanaugh représente un véritable « tournant » sur les questions sociétales comme l’avortement. Ce catholique revendiqué pourrait rejoindre les juges conservateurs qui tentent d’annuler l’amendement Roe versus Wade qui concerne ce droit, mais ce n’est pas encore très clair.

Un moment « test » pour le mouvement conservateur

C’est ce qu’estime le New York Times : « Nous allons voir si un juge, formé par la philosophie et les principes conservateurs votera effectivement dans le sens d’une annulation de l’amendement Roe versus Wade ». «Dans tous les cas », conclut le quotidien, « Après Brett Kavanaugh, la politique concernant l’avortement ne sera plus jamais la même. »

Les journaux américains reviennent sur le parcours de ce proche de Georges W. Bush

C’est à lire dans le Wall Street Journal. Le quotidien économique considère que pendant ses 12 années à la cour d’appel du district de Colombia, ce juge est devenu un véritable « gardien » de la Constitution qui n’hésite pas à s’opposer au gouvernement quand il estime que c’est nécessaire. Et le Wall Street Journal poursuit : « Contrairement à ce que clament les démocrates, rien ne prouve qu’il se dressera en pourfendeur du droit à l’avortement. »

L'ICE, la police de l’immigration américaine, fait toujours débat

« Avons-nous perdu notre humanité ? » s’interroge USA Today. Le quotidien revient sur le fait que des enfants soient présentés seuls face aux juges pour être renvoyés dans leur pays d’origine. « Des enfants dans des cages dès l’âge de trois ans », s’indigne l’éditorialiste alors que « Le seul crime de leurs parents a été d’essayer de protéger leurs enfants de la terrible violence des rues de leurs pays d’origine ». Dans une tribune, Newsweek donne la parole à Linda Sarsour : « Maintenant que vous voyez la brutalité de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), aidez-nous à l’abolir », lance cette militante des droits de l’homme.

En Haïti : colère des habitants après les violences de ce week-end

Plusieurs éditos à lire sur le site du Nouvelliste évoquent le « casse-tête » du président Jovenel Moïse. Il doit maintenant assister au « ballet des réunions » et « couper des têtes » écrit le quotidien. Le Forum économique du secteur privé, un regroupement d’associations patronales d’Haïti a publié hier une « note cinglante » selon le Nouvelliste. Une note dans laquelle le forum demande la tête du Premier ministre et évoque la « carence de leadership » du président selon l’analyse du Nouvelliste.

Toujours dans le Nouvelliste, le journaliste Alphonse Roberson appelle le président à se remettre en question et il ne mâche pas ses mots. Selon lui « Jovenel Moïse est enfermé dans sa bulle et dans ses obsessions », il « Navigue à vue ». Mais pour l’auteur, il n’est pas trop tard : le président peut remettre les pieds sur terre. « Il a le choix entre se réinventer ou perdre le pouvoir avant la fin de son quinquennat », conclut l’éditorialiste.

Au Nicaragua, les attaques contre des membres de l’Église font la Une des quotidiens.

Il faut regarder la Une d’El Nuevo Diario pour comprendre l’ampleur du conflit dans ce pays. Sur les quatre images du journal, toutes sont liées aux violences qui ont éclaté depuis plusieurs mois et ne font qu’empirer. Deux photos violentes : des hommes cagoulés qui frappent un évêque,  ou qui agressent des journalistes. Deux autres photos, conséquences de cette violence : une paroisse pillée, à Jinotepe, et une mère qui pleure la mort de son fils, un policier tué par d’autres policiers, parce qu’il voulait quitter son poste. 

« Désespéré, Ortega agresse les évêques » titre La Prensa. Le quotidien diffuse une illustration parlante : quatre armes de guerre, normalement utilisées exclusivement par l’armée. « Elles sont aux mains des paramilitaires », selon des experts cités par le journal.

« Le corridor sec» fait les gros titre La crise climatique et alimentaire en Amérique centrale

Dans un éditorial El Paíssigné Fernando Mudarra qui dirige l’association Ayuda en Accionil nous dit que« Dans le monde, il y a des zones très affectées par les changements climatiques, pourtant ce sont ces mêmes zones que nous ne voyons pas dans les médias », s’indigne Mudarra. Et il tente de l’expliquer : « peut-être parce qu’elles ne produisent pas de matières premières stratégiques chères, et  ne consomment pas de biens et de services de qualité ».

Il nous parle du « corridor sec » d’Amérique centrale. Une bande de terre qui va du sud du Mexique jusqu’au Panama et qui souffre, depuis 2009, de phénomènes extrêmes récurrents : des périodes de sécheresses, d’inondations, de glissements de terrain. La conséquence c’est bien sûr la baisse des rendements dans tous les secteurs : l’élevage, l’agriculture, l’apiculture, la pêche, la culture de canne à sucre ou de café, entre autres. En 2015, après la pire sécheresse de ces trente dernières années, trois millions de personnes se sont retrouvées en situation d’insécurité alimentaire grave. La population est obligée de fuir. « Nous devons agir, s’exclame Mudarra, sinon nous serons les témoins d’un dénouement fatal. »

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