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Etats-Unis / Turquie

Réélection d'Erdogan: Washington appelle Ankara à renforcer la démocratie turque

Aux Etats-Unis, la réelection de Recep Tayyip Erdogan a été accueillie plutôt froidement. Au contraire de Vladimir Poutine qui a félicité une « grande autorité ».

Le président Erdogan remercie ses supporters alors qu'il vient de remporter un nouveau mandat à la tête de la Turquie, le 25 juin 2018.
Le président Erdogan remercie ses supporters alors qu'il vient de remporter un nouveau mandat à la tête de la Turquie, le 25 juin 2018. Kayhan Ozer/Presidential Palace/Handout
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Avec notre correspondante à Washington,  Anne Corpet

Aucun message de félicitations n'a été adressé au président turc au lendemain de sa victoire électorale. Le département d'Etat a déclaré « respecter la décision des électeurs turcs » et a appelé le président Erdogan à représenter les positions de tous ses citoyens. A la Maison Blanche, la porte-parole Sarah Sanders a évoqué un prochain contact téléphonique entre Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan mais a aussi évoqué en creux les failles de la démocratie turque.

« Nous tentons d'organiser un appel téléphonique entre le président et le président turc pour réaffirmer la force de nos liens. Nous encourageons la Turquie à prendre des mesures pour renforcer le démocratie et à poursuivre les progrès afin de résoudre les problèmes dans nos relations bilatérales. »

Depuis deux ans, les relations entre les Etats-Unis et la Turquie, alliés au sein de l'Otan, se sont en effet dégradées. Les Turcs ont lancé une offensive dans le nord de la Syrie contre les milices kurdes soutenues par Washington. Et les Américains refusent d'extrader en Turquie le prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis, qu'Ankara accuse de tentative de coup d'Etat.

Plusieurs pays ont félicité Erdogan pour sa réélection, comme le président russe Vladimir Poutine qui a loué lundi la « grande autorité politique » de son homologue turc. En Allemagne, où vit une importante diaspora turque, la chancelière Angela Merkel a félicité le président turc, souhaitant « une Turquie stable et pluraliste » dans laquelle l'Etat de droit est garanti.

La Commission européenne a dit espérer qu'Ankara reste « engagée » avec l'Union européenne mais la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et le commissaire européen à l'Elargissement, Johannes Hahn, ont de leur côté estimé que les conditions de la campagne n'avaient pas été « équitables ».

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