Nicaragua: violente répression à Masaya, bastion de l’opposition
La situation ne s'arrange pas au Nicaragua. Le dialogue national est suspendu depuis lundi, décision de la conférence épiscopale qui fait office de médiateur. Et à cette paralysie s'ajoute une offensive des autorités dans l'un des bastions de l'opposition, la ville de Masaya située non loin de la capitale Managua. La crise au Nicaragua a déjà fait 180 morts en deux mois.
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Les jours se suivent et se ressemblent au Nicaragua où les autorités continuent de durement réprimer les protestataires qui réclament depuis maintenant deux mois le départ du président Daniel Ortega.
Ce mardi, c’est la ville de Masaya, l’épicentre en quelque sorte de cette contestation qui a subi une forte répression. Dès le lever du jour, la police accompagnée par des groupes paramilitaires et d’autres groupes motorisés et armés sont intervenus pour démonter les barricades, à l’aide de bulldozer.
Masaya, déclaré par ses habitants en rébellion contre les autorités, a également assisté à un déluge de tirs de la part des forces de l'ordre déployées tout autour de cette localité selon des témoins.
D’après l’Association nicaraguayenne pro-droits de l’homme, une ONG locale, plusieurs personnes auraient succombé à des tirs et de nombreux manifestants auraient également été blessés.
Une intervention des autorités fortement condamnée par l’épiscopat nicaraguayen, seul acteur qui semble encore croire à une solution négociée dans cette crise sans précédent.
Mais à l’heure actuelle Daniel Ortega refuse toujours de se soumettre aux demandes de la Conférence épiscopale nicaraguayenne qui réclame la présence de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) et du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) pour reprendre ledialogue national.
► (Re) lire : Nouvelle suspension du dialogue entre gouvernement et opposition au Nicaragua
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