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G7

G7: Donald Trump plaide pour le retour de la Russie

Le sommet du G7 s'est ouvert ce vendredi à la Malbaie, au Canada. Avant de s'y envoler, le président américain Donald Trump a plaidé pour une réintégration de la Russie au sein du groupe des puissances industrialisées. Les dirigeants européens présents au sommet ont affiché une position commune:  les Européens sont unanimement opposés au retour de la Russie, mais ouverts à un «dialogue» avec Moscou.

Donald Trump à Washington avant de décoller pour le sommet du G7 au Canada, le 8 juin 2018.
Donald Trump à Washington avant de décoller pour le sommet du G7 au Canada, le 8 juin 2018. REUTERS/Kevin Lamarque
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A la Malbaie, sur les bords du Saint-Laurent, les dirigeants du G7 sont réunis depuis ce midi – heure canadienne – pour un sommet riche en tensions à venir. A l'agenda : la guerre commerciale menée par Donald Trump au reste du monde, le dossier du nucléaire iranien, les situations en Libye et en Syrie ou encore la lutte contre le réchauffement climatique… Le président américain, arrivé avec une heure de retard, a ajouté un nouveau sujet au programme, en plaidant pour la réintégration de la Russie au sein du groupe des plus grandes puissances industrialisées, dont elle avait été exclue après l'annexion de la Crimée en 2017.

« Je ferai cette recommandation et ce sera à eux de décider (...) Ce n’est pas très politiquement correct, mais nous avons un monde à faire tourner. Au sein de ce G7 qui auparavant était un G8, ils ont expulsé la Russie et ils devraient la réintégrer, parce que nous devrions avoir la Russie à la table de négociations », a insisté le locataire de la Maison Blanche avant de décoller pour la Malbaie.

Les pays européens unanimes

Cette déclaration a été moyennement appréciée par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, rapporte notre envoyée spéciale à la Malbaie, Mounia Daoudi. « Il faut rappeler un certain nombre de principes. La Russie, d'après notre conviction, a violé le droit international en annexant la Crimée et en faisant ce qu'elle fait dans l'est de l'Ukraine. Pour le reste, le président Trump ne me surprendra plus jamais », a déclaré Jean-Claude Juncker.

Si le porte-parole de la présidence canadienne a opposé une fin de non-recevoir à la demande de Donald Trump, le président américain s'est trouvé un allié avec le tout nouveau président du Conseil italien. Pour Giuseppe Conte, un retour de la Russie serait dans l'intérêt de tous.

Mais les dirigeants européens présents au sommet, dont Giuseppe Conte, réunis séparément dans une démonstration d'unité, se sont rapidement entendus sur une position commune : les Européens sont unaniment opposés au retour de la Russie, mais ouverts à un « dialogue » avec Vladimir Poutine, selon l'Elysée. « Nous regardons ensemble dans la même direction. Avec énergie et détermination », a indiqué le président Macron sur son compte Twitter.

« Nous sommes d'accord pour dire qu'un retour de la Russie dans le format G7 n'est pas possible tant que nous ne verrons pas de progrès substantiels en relation avec le problème ukrainien. C'est notre position commune », a confirmé la chancelière allemande Angela Merkel.

Donald Trump a-t-il tenté une manœuvre de diversion pour éviter les questions qui fâchent ? Il n'y coupera pas. Sur le commerce d'abord. Ce sera sa première confrontation avec le Canada et plusieurs pays européens depuis sa décision la semaine dernière de taxer l'acier et l'aluminium en provenance de ces deux régions.

Sur les questions de sécurité aussi, avec notamment l'accord sur le nucléaire iranien que les autres membres du G7 tentent de préserver. Le président américain devrait en revanche échapper aux discussions sur le climat : celui qui a désengagé les Etats-Unis de l'accord de Paris a prévu de quitter le sommet dès samedi midi. Dernier arrivé à la Malbaie, il en sera aussi le premier à en repartir.

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