Brésil: Michel Temer sort très affaibli des conflits sociaux
Au Brésil, la compagnie pétrolière Petrobras a un nouveau directeur. L'ancien, Pedro Parente, a démissionné vendredi 1er juin après une grève de ses salariés qui protestaient contre la hausse du carburant. Selon la presse brésilienne, le gouvernement du président Michel Temer l'aurait poussé à prendre cette décision. Un président déjà très affaibli et dont la gestion de ces conflits sociaux est fortement critiquée.
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Combien de temps Michel Temer va-t-il encore tenir ? Cette question, beaucoup de Brésiliens se la posent. Même les fonctionnaires de la présidence n'arrêtent pas d'échanger des blagues sur la situation peu enviable de leur chef.
Avec 4% d'opinions positives, le président conservateur est le plus impopulaire depuis le retour de la démocratie. A quatre mois de la fin de son mandat, déjà affaibli par une affaire de corruption, il traverse sa plus grande crise de confiance.
Pendant neuf jours, des camionneurs en grève contre la hausse du prix du carburant ont paralysé l'économie du pays. Michel Temer avait menacé d'envoyer l'armée pour forcer les routiers à reprendre le volant. Il a dû reculer et finalement céder aux revendications, d'ailleurs largement partagées par la population elle aussi victime de la hausse du prix du carburant.
Pour financer sa baisse, le gouvernement a décidé de couper dans les budgets de la santé, de l'éducation et des aides sociales. Le Congrès, profitant de la gestion chaotique de la crise, met le président sous pression pour qu’il change la politique tarifaire de Pétrobras. Cette politique qui avait fait grimper le prix du carburant, en permettant au groupe de s'aligner sur les fluctuations internationales.
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