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La revue de presse des Amériques

A la Une: arracher des concessions à ses voisins?

La presse américaine s'inquiète des choix économiques de Donald Trump (ici en photo avec Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross)  sur le long terme suite à la mise en place des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium.
La presse américaine s'inquiète des choix économiques de Donald Trump (ici en photo avec Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross) sur le long terme suite à la mise en place des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium. REUTERS/Kevin Lamarque
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C’est une offensive inédite dans l'histoire récente : les Etats-Unis ont décidé d’imposer des droits de douane supplémentaires de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium en provenance de l'Union européenne ainsi que du Canada et du Mexique. Cette décision suscite l'incompréhension des éditorialistes américains, ce vendredi. « Protéger ce pays des pratiques d'importation déloyales ne justifie pas une guerre commerciale généralisée », pour le San Francisco Chronicle. « Tout comme l’imposant mur frontalier longtemps promis, cette barrière ne servira qu'à s'aliéner d'autres pays et à isoler Washington ». Selon le journal, « la Californie pourrait payer un prix plus élevé que n'importe quel Etat. Ses ports pourraient faire moins d'affaires, les fermes auraient moins de marchés pour leurs produits agricoles ». Bref, « la guerre commerciale de Trump punira tout le monde et n'aidera personne ».

« Mao Tse Trump »

La presse américaine s'inquiète des choix économiques de Donald Trump sur le long terme. Pour le New York Times, « le président isole les États-Unis de ses plus proches alliés - les pays avec lesquels il doit pourtant travailler pour faire pression sur la Chine afin qu'elle modifie sa politique économique ». Même l'Association des producteurs d'Aluminium se dit déçue de cette décision. The Washington Examiner va même jusqu'à surnommer le président américain « Mao Tse Trump » et à comparer ses choix aux erreurs de l'ancien dirigeant chinois Mao Zedong. « Il n'y a rien de bon, pense-t-il, à ce qu'un président soutienne une très petite industrie en difficulté [l'acier] au détriment de plusieurs autres plus grandes et plus viables ». Pour le Toronto Star, un journal canadien, Trump risque de s'aliéner « des groupes qui devraient être ses alliés, comme les entreprises ou les agriculteurs qui dépendent fortement du commerce ».

Objectif : arracher des concessions à ses voisins ?

Pour le Globe and Mail, c'est « l'escarmouche la plus sérieuse entre [les deux pays] dans la guerre commerciale qui couve depuis que Donald Trump a été élu président ». « Le fait d'invoquer la « sécurité nationale » comme motif (...) ne fait qu'ajouter l'insulte à l'injure », écrit le Toronto Star. Une idée « absurde tant les industries métallurgiques des deux pays sont intimement imbriquées ». Le quotidien rappelle que « l’acier et l'aluminium canadiens sont intégrés aux avions de chasse américains ».

Pour le Globe and Mail, les questions de sécurité nationale cachent d'autres objectifs, comme celui « d'arracher des concessions » au Canada et au Mexique. Car en parallèle, l'ALENA, l'accord de libre-échange nord-américain se renégocie. « Jusqu'à maintenant, juge le quotidien canadien, le Canada a réagi de façon appropriée [en imposant des contre-mesures]. Mais il est difficile de prédire comment les choses se dérouleront dans cette confrontation avec un tyran insouciant et erratique ». Des réactions, il y en a aussi au Mexique. Pour le journal Excelsior, en une, Ottawa et Mexico « s'unissent contre Trump ». Pour le Diario de Yucatan, « négocier les différends points litigieux de l'ALENA dans ces conditions est, au mieux, extraordinairement difficile, voire impossible ».

Ailleurs dans la presse du continent ?

La plupart des sites internet des journaux d'Amérique du Sud font leur une, depuis quelques heures, sur le nouveau chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. Au Mexique, Milenio revient aussi sur l'affaire des disparitions dans l'Etat de Tamaulipas. L'ONU, jeudi, a accusé les autorités fédérales d'être impliquées dans la disparition de 21 personnes, rien qu'entre février et mai cette année. La procureure générale de la République invite l'ONU à une réunion de travail pour partager les éléments de son enquête. A lire aussi dans USA Today, la fin d'une longue bataille judiciaire. L'archidiocèse de St. Paul et Minneapolis accepte de débourser 210 millions de dollars en faveur de 450 victimes d'abus sexuels. « L'église vous a laissé tomber. Je suis vraiment désolé », a déclaré aux victimes l'archevêque local. Enfin, journée de manifestations en Argentine contre la rigueur budgétaire imposée par le président Macri. Clarin détaille la carte des routes coupées et prévoit une « journée chaotique » à Buenos Aires.

Outil indispensable  et chronophage - du Washington Post

On termine avec ce gadget proposé par le Washington Post. Tout part du simple tweet d’un anonyme sur lequel est tombé un journaliste du grand quotidien américain : « Je viens de lire que la chanson qui était numéro 1 à ton 14ème anniversaire définit ta vie ». Le dit-journaliste se prend au jeu – et on imagine aussi une partie de sa rédaction – si bien que le journal propose aujourd’hui un outil pour calculer quelle chanson était en top des charts américains le jour de votre 14e anniversaire. Ici, au desk Amériques de RFI, nous avons obtenu Puff Daddy « I’ll be missing you » et UB 40 « I can’t help falling in love with you », deux choix parfaitement acceptables. A votre tour de découvrir cette chanson qui définit votre vie en entrant votre date d’anniversaire ici, tout en bas de l’article…

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