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La revue de presse des Amériques

A la Une: au Nicaragua, le président Ortega s’accroche au pouvoir

Manifestation contre le gouvernement du président nicaraguayen Daniel Ortega à Managua, le 30 mai 2018.
Manifestation contre le gouvernement du président nicaraguayen Daniel Ortega à Managua, le 30 mai 2018. ©REUTERS/Oswaldo Rivas
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Ce mercredi, le président a fait sa réapparition lors d'un rassemblement dans le nord de Managua, la capitale du Nicaragua. Confronté depuis des semaines à des manifestations massives et des demandes de démission, Daniel Ortega a répondu, rapporte El Nuevo Diario. « Le Nicaragua nous appartient à nous tous et nous restons tous ici », a déclaré l'homme fort du pays devant des milliers de sympathisants.

Pendant que le président s'adressait à la foule, plusieurs dizaines de milliers d'opposants étaient - eux aussi - dans les rues. La plus grande des marches s'est tenue à Managua. En tête du cortège défilaient des mères vêtues de noir. Ces femmes brandissaient des pancartes avec des photos de leurs enfants tués lors de la répression des manifestations anti-Ortega. Elles réclamaient justice et la démocratisation du Nicaragua, raconte le journal Hoy.

« Mais cette marche a été encore une fois entachée de sang par le régime », accuse le quotidien La Prensa. Des affrontements entre, d'un côté, sympathisants du président et forces de l'ordre, et manifestants de l'autre, ont fait « dix morts et des dizaines de blessés ». Selon des sources médicales, citées par le journal, toutes les personnes décédées hier ont été tuées de balles dans la tête ou dans le torse.

Le président Ortega a beau s'accrocher au pouvoir, la pression qu'exercent sur lui de plus en plus de secteurs de la société nicaraguayenne s'accentue. Ce mercredi, l'homme le plus riche du Nicaragua, le chef d'entreprise Carlos Pellas, a appelé à la tenue d'élections anticipées. C'est un fait notable, Adrien, car jusqu'à présent les milieux d'affaires étaient plutôt favorables au président Ortega. « D'autres entrepreneurs connus du pays se sont également exprimés en ce sens », souligne l'éditorialiste de La Prensa avant de conclure: « La démission de Daniel Ortega et de sa femme ou un accord, qui inclue l'organisation d'élections anticipées, dans le cadre du dialogue national : voici les deux seules voies à même de résoudre cette crise de gouvernabilité. Une crise qui inflige tant de souffrance à la population et cause de graves dommages à l'économie nationale ».

Venezuela : le président cubain apporte son soutien à Maduro

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle au Venezuela, Henri Falcon, a contesté ce mercredi le résultat du scrutin devant le Tribunal suprême de justice. Il a également annoncé vouloir entamer une tournée internationale pour obtenir des soutiens. Une large partie de la communauté internationale conteste, comme lui, les conditions dans lesquelles s'est tenue l'élection présidentielle au Venezuela. Certains pays ne reconnaissent d'ailleurs pas le résultat. Mais le gouvernement de Nicolas Maduro peut toujours compter sur le soutien de quelques amis fidèles, comme par exemple le régime cubain.

Pour afficher ce soutien, le nouveau président cubain est en visite à Caracas. Miguel Diaz-Canel n'y est d'ailleurs pas allé par quatre chemins, estime le quotidien Panorama : « La victoire de Nicolas Maduro est la victoire de toute l'Amérique latine », a-t-il déclaré lors d'un discours devant l'Assemblée nationale constituante. Le journal Ultimas Noticiascite également le chef de l'Etat cubain : « L'appui de Cuba à la révolution bolivarienne est et restera inébranlable ».

Etats-Unis : les mémoires d'un ex-conseiller de Barack Obama

L’un des plus proches conseillers de Barack Obama vient de publier ses mémoires. Il s'agit de Benjamin Rhodes, l'un des rares à avoir accompagné l'ancien président américain tout au long de ses deux mandats à la Maison Blanche. Benjamin Rhodes avait même occupé le poste ô combien influent de conseiller à la sécurité nationale, rappelle le New York Times.

Dans ses mémoires, intitulées « Le monde tel qu'il est », ce proche collaborateur du premier président noir des Etats-Unis raconte, entre autres, l'élection présidentielle de 2016. « Dans les semaines qui ont suivi la victoire de Donald Trump, Barack Obama est passé par de multiples phases émotionnelles », raconte le quotidien en référence au livre. « Et si on s'était trompé », a lancé le président sortant à ses conseillers. Il venait alors de lire une tribune qui accusait les démocrates d'avoir oublié l'importance de la notion d'identité en faisant la promotion d'une mondialisation cosmopolite mais vide. « Peut-être sommes-nous allés trop loin ? », s'est interrogé Barack Obama avant de conclure : « Parfois je me demande, si je ne suis pas arrivé 10 ou 20 ans trop tôt ».

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