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Boxe / Etats-Unis

Donald Trump surprend son monde en réhabilitant le boxeur noir Jack Johnson

Donald Trump a réhabilité à titre posthume Jack Johnson, une figure très importante dans l'histoire de la boxe. Dit « le géant de Galveston », il a été le premier Noir sacré champion du monde chez les poids lourds, en 1908. Mais son nom rappelle surtout l'époque de la ségrégation, puisqu'il avait ensuite été condamné pour sa relation avec une femme blanche.

Le boxeur américain Jack Johnson, photographié en mars 1915. George Grantham Bain Collection.
Le boxeur américain Jack Johnson, photographié en mars 1915. George Grantham Bain Collection. Wikimedia Commons/US Library of Congress
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Avec notre correspondant à New York,  Grégoire Pourtier

Jack Johnson était un combattant hors pair. Mais l'homme avait aussi un courage hors-norme. Toute sa vie, il a dépassé les limites qu'on lui imposait.

Il était interdit à un boxeur noir de se mesurer à un boxeur blanc aux Etats-Unis chez les poids lourds ? Il devient, en 1908, champion du monde en Australie.

La loi l'empêchait de vivre avec certaines femmes ? Par deux fois, il sera arrêté traversant une frontière avec une compagne blanche, dont l'une qu'il épousera.

Un jury, estimant qu'il avait des intentions immorales, le condamne en 1913 à un an et un jour de prison ? Il s'enfuit.

Et de poursuivre sa brillante carrière pugilistique ailleurs dans le monde, en France, en Espagne, en Argentine, à Cuba ou au Mexique.

Né en 1878 dans la pauvreté au Texas, de parents anciens esclaves, Jack Johnson aura véritablement su échapper à sa condition par la boxe.

Un joli geste symbolique à l'adresse des Noirs américains

Puis, nouveau contre-pied : en 1920, il revient purger sa peine aux Etats-Unis, où il a inspiré beaucoup de jeunes Noirs.

A l'époque, des manifestations ont suivi certaines de ses victoires. Il sera l'une des idoles de Mohamed Ali, et Miles Davis signera un album en son honneur.

Depuis une dizaine d'années, l'idée de réhabiliter Jack Johnson était dans l'air, mais ni George Bush, ni même Barack Obama, ne lui ont accordé leur grâce.

La grâce présidentielle posthume pour sa condamnation se justifiait pourtant, puisque cette condamnation est désormais considérée comme raciste.

Donald Trump a franchi le pas, un joli coup de communication envers la communauté noire. Un geste à la portée politique limitée, mais un symbole fort.

Les relations du président des Etats-Unis sont en effet compliquées avec la communauté noire américaine, qui attend davantage de reconnaissance.

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