Argentine: appel au FMI malgré les mauvais souvenirs
La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a informé vendredi le conseil d'administration de l'institution que l'Argentine avait demandé un accès exceptionnel au programme de financement du Fonds. L'Argentine a ainsi sollicité l'aide du FMI pour tenter d'enrayer la crise financière et lancer un programme économique de relance. Mais les Argentins voient d'un mauvais œil cette intervention du FMI la précédente en 2001-2002 ayant laissé de mauvais souvenirs à la population.
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Le président argentin Mauricio Macri s'est vu contraint par une situation financière périlleuse à faire appel au FMI sous la forme d'un dépassement exceptionnel des aides normalement attribuées par le Fonds. Le gouvernement argentin est confronté à un déficit public élevé, à une inflation galopante et le peso s'est fortement déprécié face au dollar.
La directrice générale du FMI Christine Lagarde est d'accord pour aider au financement d’un programme de relance de la croissance et de protection des plus démunis contre les effets de la crise.
Mais les Argentins, eux, ne sont pas de cet avis. Selon les sondages, 75% d'entre eux y sont même carrément opposés. Car l'intervention du FMI dans le pays, avec le rude programme d'austérité imposé au gouvernement de l'époque, est responsable, dans l'esprit de la population, de la crise économique et sociale de 2001 et 2002 qui a précipité des millions d'Argentins dans la pauvreté.
Après avoir remboursé sa dette en 2006, l'Argentine, échaudée, avait suspendu toute relation avec le FMI pendant 10 ans.
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