Avec l’effondrement d’une tour à Sao Paulo ressurgit la question du mal-logement
Au Brésil, la controverse s'amplifie après l’effondrement spectaculaire d'une tour à Sao Paulo mardi 1er mai, suite à un gigantesque incendie. Quarante-neuf personnes sont toujours portées disparues - alors qu'au lendemain du drame, les autorités et les médias annonçaient un bilan très réduit de victimes. La tour, qui était occupée par plus de 150 familles de squatteurs, était dans un état de délabrement important. Et elle est sur le point de devenir un symbole du mal-logement des pauvres, et des inégalités.
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Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Devant l’immeuble détruit, des dizaines de personnes se son pressées, avec dans la main, une photo des parents et proches de victimes disparus dans l’effondrement du bâtiment. Personne ne sait combien ils seraient, coincés sous les gravats. La tour, abandonnée et appartenant à l’Etat, était occupée par des centaines de familles sans logement.
#BRASIL | Al menos un muerto y tres desaparecidos en el #incendio, y posterior derrumbe, de un edificio de 26 plantas en Sao Paulo. pic.twitter.com/tuPuh5bfCh
Noticias CMM (@CMM_noticias) 1 mai 2018
Une situation devenue routinière à São Paulo, la capitale économique brésilienne, où il existe plus de 1 300 immeubles inhabités.
La ville la plus peuplée d’Amérique latine souffre d’inégalités sociales aiguës. Des milliers de familles pauvres squattent de très nombreux bâtiments laissés à l’abandon, en plein cœur de la cité. Elles se sont regroupées au sein des collectifs des Travailleurs sans toit - inspiré par le Mouvement des sans terre. Ils organisent des occupations éclair dans des immeubles inhabités, mais assurent que la tour effondrée n'était pas occupée par leurs militants.
Le drame de Sao Paulo a choqué le Brésil et les associations veulent en profiter pour attirer l’attention du gouvernement sur la situation précaire de milliers de familles sans abris. Cela alors que Sao Paulo concentre également les richesses des Brésiliens les plus aisés, avec immeubles grand standing et hélicoptères.
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