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Canada / Justin Trudeau

Canada: Trudeau défend un projet d'oléoduc à l'origine d'une crise politique

Au Canada, une crise politique liée à la construction d'un oléoduc est si forte entre deux provinces que le Premier ministre Justin Trudeau a dû modifier à la dernière minute son agenda international pour revenir à Ottawa afin de tenter de résoudre cette impasse. Le point de discorde est l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain, ce qui triplera le volume de bitume transporté de l'Alberta en Colombie-Britannique. La première souhaite ardemment le projet pour des raisons économiques, la seconde la refuse pour des raisons écologiques.

Le Premier ministre canadien Justin trudeau entouré par ses homologues de Colombie-Britannique, John Horgan, et de l'Alberta, Rachel Notley, à Ottawa, le 15 avril 2018.
Le Premier ministre canadien Justin trudeau entouré par ses homologues de Colombie-Britannique, John Horgan, et de l'Alberta, Rachel Notley, à Ottawa, le 15 avril 2018. REUTERS/Chris Wattie
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Avec notre correspondante à Montréal, Marie-Laure Josselin

La réunion de deux heures, convoquée à la dernière minute, n'aura pas fait changer le point de vue de la Premiere ministre de l'Alberta, Rachel Notley, dont la province dépend de l’exploitation du pétrole. « Nous ne lâcherons rien tant que le projet ne sera pas mené à terme », assure-t-elle.

Le Premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, repart aussi sans avoir changé d'avis. Il défendra la position de sa province jusqu'à ce qu'il ne soit plus Premier ministre, a-t-il dit. Comprendre, il va toujours s'opposer fermement au dossier Trans Mountain par crainte de déversement de produits pétroliers sur les côtes de la Colombie-Britannique, et pour cela, il ira devant les tribunaux.

« Ce projet est dans l’intérêt national. » Mais le Premier ministre du Canada Justin Trudeau l'a maintes fois répété, le projet va aller de l'avant. « C’est un projet qui va nous amener à avoir plus d’argent pour nos ressources. On va pouvoir diversifier nos marchés, on va pouvoir assurer des milliers de nos emplois en Colombie-Britannique et surtout en Alberta. »

Et pour cela, Justin Trudeau va déposer un projet de loi afin de clarifier les pouvoirs du fédéral en la matière. Il veut aussi calmer les craintes de la compagnie pétrolière, qui menace de mettre le projet sur la glace, en négociant avec elle la manière d'amoindrir les risques financiers pour les investisseurs, le tout en secret.

Y a-t-il une crise constitutionnelle ? Justin Trudeau n’a pas voulu clairement répondre à la question. Il a tout de même précisé, un peu en bon père de famille, que les deux provinces « ne sont pas des adversaires », mais deux voisins qui veulent ce qu'il y a de mieux pour eux-mêmes.

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