Climat: et si les Etats-Unis remplissaient les objectifs de l'accord de Paris?

En juin dernier, Donald Trump décidait de sortir l'accord de Paris sur le climat suscitant une colère internationale. A l'époque l'Elysée avait parlé de la « responsabilité face à l'Histoire » de Donald Trump. Malgré la décision unilatérale du président américain de ne pas respecter ces engagements signés en 2015 à l'issue de la COP 21, les Etats-Unis pourraient bien atteindre, malgré tout, les objectifs fixés par l'accord de Paris. C'est en tout cas ce qu'espère l'ONU.

Malgré la position du gouvernement, «les Etats-Unis pourraient être en mesure de respecter les engagements pris à Paris» selon le chef de l'ONU, Antonio Guterres. REUTERS/Tiksa Negeri

Avec notre correspondant à San Francisco,  Eric de Salve

Le secrétaire général de l'ONU a bon espoir. « Indépendamment de la position du gouvernement, les Etats-Unis pourraient être en mesure de respecter les engagements pris à Paris », affirmait jeudi Antonio Guterres.

En annonçant en juin dernier le retrait unilatéral de l'accord de Paris sur le climat, Donald Trump n'avait pas seulement suscité un tollé international : il avait aussi choqué dans son propre pays. Nombre de villes, comme New York, et d'Etats, comme la Californie, avaient alors promis d'entrer en résistance et de respecter les objectifs malgré le retrait des Etats-Unis.

Dix mois plus tard, la promesse est en passe d'être tenue. « Nous avons observé dans beaucoup de villes et d'Etats, dit Gutteres, un engagement très fort envers l'accord de Paris, si bien, dit-il, que certains indices vont même dans une meilleur direction que ce qui était le cas récemment ».

Donald Trump avait justifié ce retrait par le coût de la réduction de 25% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 pour l'économie américaine. Mais son administration ne désarme pas. Selon le New York Times, la Maison Blanche s'apprête à assouplir la règlementation des émissions de gaz à effet de serre pour favoriser les constructeurs automobile. En face, Antonio Gutteres prévient : le réchauffement climatique est, selon l'ONU, « la menace la plus systémique pour l'espèce humaine ».