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Mexique

Au Mexique, la course à la présidentielle est lancée

Au Mexique, la campagne électorale pour la présidentielle du 1er juillet prochain a démarré ce vendredi 30 mars. Quatre candidats sont en lice pour une élection qui s'annonce mouvementée.

Andres Manuel Lopez Obrador pourrait être le premier président de gauche de l'histoire du Mexique s'il est élu. Ici, lors d'un meeting de son parti Morena avec sa femme Beatriz Gutierrez Mueller, le 16 mars 2018 à Mexico.
Andres Manuel Lopez Obrador pourrait être le premier président de gauche de l'histoire du Mexique s'il est élu. Ici, lors d'un meeting de son parti Morena avec sa femme Beatriz Gutierrez Mueller, le 16 mars 2018 à Mexico. REUTERS/Henry Romero
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De notre correspondant à Mexico,

L’enjeu de cette campagne est fondamental : pour la première fois dans l’histoire du Mexique, elle pourrait conduire à l’élection d’un président de gauche en la personne d’Andrés Manuel Lopez Obrador, le candidat de Morena, le Mouvement de régénération nationale. Agé de 64 ans, AMLO, comme on l’appelle, prétend rompre radicalement avec le passé, en éradiquant la corruption, en réduisant les indices de violence et en mettant fin à la réforme énergétique. Qualifié par ses détracteurs de populiste, il se présente pour la troisième fois consécutive à la présidentielle. Et cette fois pourrait être la bonne.

Ses adversaires vont donc tout faire pour l’empêcher de gagner. A commencer par José Antonio Meade, le candidat du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir. Mais il part avec un certain handicap, car il devra subir les conséquences de l’impopularité du président Peña Nieto qui l’a désigné personnellement et dans le gouvernement duquel il a dirigé trois ministères. Et bien qu’il ne soit pas membre de ce parti, il sera difficile pour ce candidat citoyen de se démarquer des trop nombreux scandales de corruption qui ont secoué le PRI.

Les conservateurs en embuscade

Quant au PAN, le parti conservateur Action nationale, il veut absolument récupérer la présidence perdue en 2012. Son candidat, Ricardo Anaya, est un jeune politicien aux dents longues. Il a 39 ans, il est ambitieux et il prétend vouloir changer le pays. Pour ce faire, cet homme de droite n’a pas hésité à s’allier à un parti de gauche, le parti de la Révolution démocratique.

La candidate indépendante Margarita Zavala lors de son premier meeting de campagne présidentielle le 30 mars 2018 à Mexico.
La candidate indépendante Margarita Zavala lors de son premier meeting de campagne présidentielle le 30 mars 2018 à Mexico. REUTERS/Ginnette Riquelme

Enfin, Margarita Zavala est la seule femme et la seule candidate indépendante de cette course à la présidence. Mais d’indépendante, elle n’a que le nom. Femme de l’ex-président Felipe Calderon qui a gouverné de 2006 à 2012, elle est un pilier d’Action nationale, qu’elle a pourtant quitté sachant qu’elle n’allait pas pouvoir être la candidate du PAN. Aujourd’hui, en tant qu'indépendante, elle n’a aucune chance. Mais elle va prendre des voix à Ricardo Anaya, que les sondages placent en deuxième position.

AMLO grand favori

Depuis plusieurs mois, AMLO parade en tête des sondages. Avec 30 à 40% des intentions de vote. Et il est loin devant le candidat du PAN, Ricardo Anaya, qui n’obtiendrait que 25% des voix. Il est vrai qu’il reste encore trois mois de campagne, où tout peut arriver. Mais si Lopez Obrador maintient cet avantage, le Mexique pourrait bien se réveiller le 2 juillet prochain avec un président de gauche.

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