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La revue de presse des Amériques

A la Une: les Boliviens se battent pour un accès à la mer

Le président bolivien Evo Morales salue un compatriote à la Cour internationale de justice de La Haye aux Pays-Bas, le 19 mars 2018.
Le président bolivien Evo Morales salue un compatriote à la Cour internationale de justice de La Haye aux Pays-Bas, le 19 mars 2018. ©REUTERS/David Morales
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Les yeux des Boliviens sont rivés sur les écrans de télévision ce lundi pour suivre une audience à La Haye, aux Pays-Bas. C'est là, devant la Cour internationale de justice (CIJ), que la Bolivie a entamé la dernière ligne droite d'un véritable marathon juridique avec, à l'arrivée, l'espoir de tout un peuple: reprendre au Chili un accès souverain à l'océan Pacifique. Plusieurs journaux chiliens et boliviens proposent de suivre cette audience en direct, commeLos Tiempos. Le journal de La Paz publie une grande infographie sur ce sujet.

L'audience devant la Cour internationale de justice est aussi à la Une de Pagina Siete. L'éditorialiste de ce journal bolivien note le changement de ton récent du président Evo Morales vis-à-vis de son voisin. « Après des années de déclarations controversées et dures, c'est non seulement surprenant, mais aussi positif », estime Pagina Siete. Car si la décision du tribunal de La Haye force le Chili à trouver une solution, « les autorités des deux nations devront entamer une phase de négociation (...) qui sera sans doute longue et laborieuse (...). Et cela ne sera pas possible si le climat entre les deux pays ne s'améliore pas sensiblement ». Le journal observe que la Bolivie a d'autant plus intérêt à changer de ton que l'opinion publique au Chili est de moins en moins en faveur d'une résolution du conflit.

Trump attaque Mueller

Pendant ce temps, aux Etats-Unis, Donald Trump s'en est pris avec virulence à l'équipe de Robert Mueller, le procureur spécial qui enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016. C'est une première, noteThe Hill : « Si le président s'en est fréquemment pris à l'enquête et affirme régulièrement qu'il n'y a aucune collusion entre lui et la Russie, il n'avait jusqu'ici jamais explicitement mentionné Mueller dans ses tweets ».

Si l'on en croit The New York Times, « Pendant des mois, ses conseillers juridiques l'ont supplié d'éviter de [le] mentionner ». « Ignorer ceconseil au cours du week-end, poursuit le quotidien, est la décision d'un président qui, en fin de compte, ne fait confiance qu'à son instinct et croit maintenant qu'il s'est suffisamment installé pour se fier à eux plutôt qu'aux personnes qui le conseillent ». Ces tweets ont suscité des critiques au sein même de son parti. DansUSA Today, c'est un démocrate, le sénateur Mark Warner, qui appelle le Congrès à protéger le procureur Mueller. « Aux Etats Unis, dit-il, personne n'est au-dessus des lois. Pas même le président ».

Le président en mission dans le New Hampshire

Donald Trump doit se rendre ce lundi dans le New Hampshire. Une visite observée avec attention par les commentateurs politiques aux Etats-Unis, car c'est dans cet Etat que Donald Trump avait été mis sur la voie de la présidence, après sa victoire aux primaires il y a deux ans. C'est d'ailleurs la première fois qu'il y retourne, note The Washington Post, le journal se demande si le président ne pourrait pas « faire face [dans le New Hampshire] à un sérieux défi au sein de son propre parti, pour la première fois depuis un quart de siècle ».

Car le sénateur républicain Jeff Flake a eu des propos très durs contre lui vendredi. Il a dénoncé la « dégradation des États-Unis et de ses valeurs » depuis l’arrivée au pouvoir du milliardaire. « Il a clairement fait comprendre aux gens du New Hampshire qu'il n'aime vraiment, vraiment, vraiment pas Donald Trump », note le Boston Herald . Le chroniqueur regrette que Jeff Flake, qui n'exclut d'ailleurs pas de se présenter contre le président en 2020, fasse au final le jeu des Démocrates.

« En 1992, la dernière fois que cela s'est produit, rappelle The Washington Post, [cela] avait contribué à affaiblir George Bush, le président sortant, qui avait ensuite perdu sa réélection contre le démocrate Bill Clinton ». Autant dire que le déplacement de ce lundi est important pour le président. Il doit y annoncer un grand plan de lutte contre les opiacés, mais surtout tenter de « consolider ses soutiens » dans le New Hampshire. Mike Pence, le vice-président, doit d'ailleurs lui aussi venir « planter son drapeau » dans cet Etat, écrit The Washington Post, le temps d'une collecte de fonds.

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