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Cuba

Cuba: Raul Castro laisse derrière lui un régime fragilisé

Les Cubains ont voté dimanche 11 mars pour élire les délégués des assemblées provinciales et les députés de l'Assemblée nationale. Des élections très encadrées dans ce système de parti unique, mais qui va enclencher la fin de l'ère Castro. La politologue Janette Habel tire quelques enseignements de ces scrutins.

Le président Raul Castro, en compagnie d'Esteban Lazo (à gauche), Miguel Diaz-Canel et Jose Ramon Machado, en décembre 2017 à Santiago de Cuba.
Le président Raul Castro, en compagnie d'Esteban Lazo (à gauche), Miguel Diaz-Canel et Jose Ramon Machado, en décembre 2017 à Santiago de Cuba. Marcelino VAZQUEZ / ACN / AFP
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Les députés élus dimanche à Cuba vont prochainement désigner les 31 membres du Conseil d'Etat, qui eux-mêmes désigneront leur prochain président. Et ce ne sera pas un Castro. L'ancien guérillero Raul Castro, 86 ans, va passer la main.

Ces élections ont aussi révélé une plus faible participation, ce qui s'était déjà produit lors des municipales en novembre. « On a une participation de 82% à peu près, ce qui veut dire que 17,1% des électeurs ne sont pas allés voter », explique la politologue Janette Habel, spécialiste de Cuba.

« Nous sommes dans un système de parti unique, rappelle-t-elle. Mais la participation, traditionnellement, est importante à Cuba. Et cette baisse de participation très significative traduit quelque chose. »

Et d'évoquer la situation économique, sociale, « très difficile aujourd’hui ». « Il y a de grandes inégalités, avec un processus de réforme économique qui est un peu chaotique, mais qui a eu des conséquences très grandes dans la société. Il y a beaucoup plus de pauvreté, beaucoup plus de gens en difficulté qu’auparavant. »

Des bulletins blancs ou nuls

Janette Habel observe un « deuxième phénomène significatif » : environ 5% de bulletins blancs ou nuls, rayés ou déchirés, etc. « Il y a également 20% environ des votants qui ont rayé des noms sur cette liste ». « C’est toujours quelque chose de révélateur », pressent-elle.

La transition cubaine est prévue le 19 avril. « Nous avons parcouru une longue, longue et difficile route », a déclaré Raul Castro après avoir voté, dimanche. Son frère et lui ont pris le pouvoir à Cuba en 1959.

D'après les observateurs, le premier vice-président du pays, Miguel Diaz-Canel, va prendre la relève en avril prochain. Il deviendrait alors le premier président civil et n'ayant pas participé à la révolution. Un pur produit du Parti communiste.

→ Écouter sur RFI : Première étape vers l’après-Castro

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