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Bolivie / Chili

La Bolivie déploie un drapeau de 200km pour réclamer un accès à la mer

Un drapeau bleu clair de près de 200 kilomètres de long a été déployé samedi 10 mars à travers la Bolivie, a annoncé La Paz. L’événement a été organisé par le gouvernement bolivien pour récupérer un accès souverain à la mer, dans le contexte d’un bras de fer avec le Chili voisin. Les deux pays doivent présenter leurs arguments devant la Cour internationale de justice à partir du 19 mars.

Des Boliviens tiennent le drapeau de 200 km pendant le Jour du «drapeau de la revendication maritime» à la Apacheta, près d'El Alto, en Bolivie, le 10 mars 2018.
Des Boliviens tiennent le drapeau de 200 km pendant le Jour du «drapeau de la revendication maritime» à la Apacheta, près d'El Alto, en Bolivie, le 10 mars 2018. David Mercado / REUTERS
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Des dizaines de milliers de Boliviens - dont 17 000 militaires et 3 000 policiers selon La Paz - ont tenu ce drapeau déployé comme un long ruban le long d’une route des Andes, entre les villes d’Oruro et d’Apacheta, dans la périphérie de la capitale.

Les autorités boliviennes espèrent battre un record mondial et attirer l’attention de la communauté internationale avec cet événement, qui a dépassé leurs expectatives. Le drapeau était initialement prévu pour se déployer sur 70 kilomètres, mais la forte mobilisation populaire a changé la donne, selon La Paz, pour atteindre finalement 196,5 kilomètres, au total.

Le « banderazo », comme l’ont surnommé les autorités boliviennes, vise à encourager l’équipe de juristes boliviens qui doit présenter ses arguments devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye. La Paz et Santiago entament leur argumentaire le 19 mars, dans un processus qui devrait durer neuf jours.

Le pays a commencé les procédures devant cette cour des Nations unies en 2013 pour réclamer le droit de disposer d’un accès souverain à la côte Pacifique, dans ce qu’est actuellement un territoire chilien.

La Bolivie a perdu l’accès à l’océan Pacifique lors d’une guerre avec le Chili en 1879. Ce pays pauvre de l’Amérique latine conserve toutefois une marine et souhaite un corridor d’accès à la mer avant tout pour doper ses exportations de gaz naturel, de minerais et pour pouvoir développer la pêche.

De son côté, Santiago maintient qu’aucune négociation n’est possible, car les frontières entre les deux pays doivent rester fixées selon les lignes négociées lors d’un traité qui date de 1904, soit 25 ans après la guerre entre les pays. Selon les autorités chiliennes, le Tribunal de La Haye n’est pas en mesure de s’occuper de l’affaire, ajoutent-elles, car cette cour ne peut pas légiférer sur la souveraineté du territoire chilien.

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