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La revue de presse des Amériques

A la Une : les conditions de la présidentielle au Venezuela

La présidente du CNE, Tibisay Lucena lors des inscriptions de candidats à la présidentielle à Caracas, le 26 février 2018.
La présidente du CNE, Tibisay Lucena lors des inscriptions de candidats à la présidentielle à Caracas, le 26 février 2018. ©REUTERS/Marco Bello
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Selon le journal El Nacional, le CNE, le Conseil national électoral du Venezuela, a annoncé hier que « seuls 107 000 Vénézuéliens vivant à l'étranger seront autorisés à participer à la présidentielle ». Or différentes organisations non-gouvernementales estiment le nombre de Vénézuéliens en âge de voter mais ayant quitté leur pays en raison de la grave crise humanitaire à au moins 1,5 million. « Mais le CNE a expliqué avoir uniquement accepté l'enregistrement de ceux qui ont leur résidence légale dans un autre pays ». L'opposition avait exigé que tous les électeurs vénézuéliens potentiels puissent exprimer leur choix lors de l'élection présidentielle.

Les inscriptions des candidats à la présidentielle ouvertes

Depuis hier et jusqu'à aujourd'hui, les potentiels candidats à l'élection présidentielle doivent s'inscrire auprès du CNE. Nicolas Maduro se rendra d’ailleurs ce mardi au siège de l'autorité électorale pour officialiser sa candidature, rapporte Ultimas Noticias, qui annonce que le chef de l'Etat sera pour l'occasion entouré de ses sympathisants. D'après le quotidien 2001, « aucun candidat de la MUD ne s'est présenté en cette première journée d'inscription officielle », fidèle à l'annonce de la coalition de l'opposition de ne pas participer à la présidentielle, sauf si les conditions du scrutin changeaient.

Et justement on apprend aujourd'hui que les négociations entre la MUD et le gouvernement continuent. Selon les informations d'El Nacional, des réunions ont débuté vendredi dernier. L'opposition exige que la date de l'élection présidentielle, actuellement prévue le 22 avril, soit repoussée à juillet et que des garanties pour la tenue d'un scrutin libre et transparent soient apportées par le pouvoir en place, comme notamment la présence d’observateurs internationaux. Le gouvernement de son côté s'est dit prêt à étudier la possibilité de repousser la date de la présidentielle au 20 mai, mais pas au-delà.

A en croire le journal argentin La Nacion, si le gouvernement continue de négocier avec l’opposition c’est parce que le président sortant, candidat à sa réélection, se cherche désespérément un adversaire valable pour rendre cette présidentielle crédible aux yeux des Vénézuéliens mais aussi et surtout devant la communauté internationale. Cet adversaire pourrait être Henri Falcon, ancien gouverneur, déçu du chavisme et qui avait coordonné la campagne du candidat de l'opposition Henrique Capriles lors de la dernière présidentielle en 2013.

Henri Falcon aurait effectué sa préinscription au scrutin par internet, rapporte 2001, mais ne s'est pas présenté hier au siège du Conseil national électoral pour valider sa candidature. Cela étant dit, l'information officieuse selon laquelle Henri Falcon maintient ainsi une porte ouverte à son éventuelle participation à la présidentielle a suffi pour « tirer la sonnette d'alarme au sein de la MUD », dont l'ex-gouverneur fait partie.

Argentine : le droit à l'avortement sera débattu au Parlement

Mauricio Macri, pourtant président de droite qui s'est jusqu'à présent toujours exprimé contre le droit des femmes à l'IVG, a créé la surprise ce lundi : il a donné son feu vert à un débat au Parlement sur ce sujet qui reste extrêmement polémique en Argentine.

« Je suis favorable à la vie mais je n'impose mon opinion à personne. Il doit y avoir la liberté de conscience », a déclaré le chef de l'Etat, cité par Clarin. Le Parlement argentin se réunira en session extraordinaire le 8 mars, Journée internationale de la femme. Mais les débats sur le texte de loi, proposé par une coalition d'associations qui s'appelle « Campagne nationale pour le droit à l'avortement sûr, légal et gratuit », ces débats donc ne vont probablement pas commencer tout de suite, croit savoir La Nacion. Les défenseurs de la légalisation de l'IVG au Parlement souhaitent d'abord travailler en commissions pour s'accorder sur un nouveau texte.

Quoi qu'il en soit, le simple fait d'obtenir une action parlementaire représente déjà une victoire pour des milliers de femmes argentines. Elles avaient encore manifesté en début de semaine dernière, soulignant que chaque année près de 500 000 femmes du pays avaient recours à un avortement clandestin souvent suivi de complications dramatiques. Actuellement, l'avortement en Argentine n'est autorisé qu'en cas de viol ou de risque pour la vie de la mère.

Mais si les défenseurs du droit à l'IVG se réjouissent, ses adversaires comptent également faire entendre leurs voix. Le quotidien El Litoralconstate que sur les réseaux sociaux, la polémique prend de l'ampleur. Des parlementaires anti-IVG font savoir qu'ils « ne voteront pas une loi qui permettra de dépenser l'argent du contribuable pour tuer des enfants ». Des marches des adversaires de l'avortement sont également prévues dans les jours à venir.

Colombie : cinq soldats morts dans une nouvelle attaque de l’ELN

Cinq soldats ont été tués, et dix autres blessés lors d'une attaque ce matin contre un convoi militaire dans une zone rurale de l'Etat de Norte de Santander, non loin de la frontière vénézuélienne, rapporte El Tiempo. Deux bombes artisanales ont explosé à 1h du matin lors du passage de quatre camions de l'armée colombienne.

Pour les autorités, il n'y a aucun doute : il s'agit là d'un nouvel attentat de l'ELN, la dernière guérilla encore active en Colombie, explique El Espectador. « Nous condamnons ces actions lâches et injustifiées de l'ELN qui, incapable d'affronter l'armée, emploie des méthodes de guerre non-conventionnelles, prohibées par le droit international, et qui mettent en péril non seulement la vie de nos soldats mais également celle des populations civiles qui vivent dans les zones concernées », a déclaré le gouvernement dans un premier communiqué.

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