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Venezuela

Elections au Venezuela: des opposants réagissent au boycott de leur coalition

La présidentielle au Venezuela du 22 avril, à laquelle Nicolas Maduro est candidat à sa réélection, aura lieu sans la coalition d'opposition. Après deux semaines de réunions, elle a en effet décidé ce mercredi 21 février de ne pas participer à cette élection anticipée. Réactions de militants d'opposition dans la capitale vénézuélienne.

En septembre 2017, la coalition de l'opposition avait organisé des primaires pour choisir ses gouverneurs: vote dans le quartier de Chacao à Caracas, le 10 septembre 2017.
En septembre 2017, la coalition de l'opposition avait organisé des primaires pour choisir ses gouverneurs: vote dans le quartier de Chacao à Caracas, le 10 septembre 2017. Carlos Becerra/Bloomberg/Getty
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Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez

Pour la coalition d'opposition, la présidentielle du 22 avril est un « simulacre frauduleux et illégitime », faute de conditions réunies « pour un scrutin libre, démocratique et transparent ». Pour autant, elle ne ferme pas complètement la porte à une participation si des garanties électorales sont acceptées par le gouvernement. Parmi ces conditions : « la désignation d'un Conseil national électoral équilibré » ou encore « la tenue du scrutin au second semestre 2018 » notamment.

Dans le quartier commerçant de Chacao, bastion de l'opposition à Caracas, Sandra, « opposante à 100% » en est convaincue : la coalition d'opposition a pris la bonne décision.

« Les circonstances et les conditions ne sont pas là pour aller à la présidentielle, déplore-t-elle. De nombreux Vénézuéliens ont quitté le pays. Ils ne disposent pas tous d'un permis de séjour ou d'une résidence légale pour pouvoir voter et ce sont bien sûr beaucoup de votes dont ne dispose pas l'opposition en ce moment. Surtout, ce qui peut nous donner confiance aujourd'hui pour aller de nouveau voter, c'est la désignation d'un nouveau Conseil national électoral. »

« Ce gouvernement veut faire la même chose » qu'à Cuba

Un avis partagé par Arturo qui se dit aussi très préoccupé par la proposition de Nicolas Maduro d'avancer les législatives en même temps que la présidentielle, le Parlement étant la seule institution aux mains de l'opposition. Pour lui, cela ne fait aucun doute que l'Assemblée constituante approuvera cette idée.

« L'an dernier, nous demandions des élections générales avec des conditions précises, mais ces conditions ne sont toujours pas respectées, la majorité des gens est découragée, dit-il. Le gouvernement profite du moment pour faire ces élections générales, le moment qui lui convient à lui, et non celui qui convient à tout le pays. Les petits espaces obtenus par l'opposition, le chavisme va finir par les récupérer pour avoir un contrôle total du pays. Comme à Cuba, c'est le futur de notre pays tôt ou tard... ce gouvernement veut faire la même chose que là-bas ! »

Certains pays comme la Colombie et l'Argentine ont assuré dès le mois dernier qu'ils ne reconnaîtraient pas les résultats de la présidentielle.

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