Le Brésil adopte une série de mesures face à l'afflux de migrants vénézuéliens
Le gouvernement brésilien a adopté ce jeudi 15 février des mesures pour faire face à l'arrivée des réfugiés vénézuéliens dans le nord du pays. Les autorités de Brasilia reconnaissent une « situation de vulnérabilité » dans l'Etat de Roraima, dont la capitale Boa Vista accueille environ 40 000 Vénézuéliens, soit 10% de sa population.
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La gouverneure de l'Etat de Roraima est soulagée. Et pour cause : son appel au secours a été finalement entendu. Il faut dire que depuis 2016, Suely Campos ne cesse d'alerter les autorités fédérales sur l'arrivée des Vénézuéliens dans son Etat de l'Amazonie.
Alors qu'ils étaient environ 300 à traverser quotidiennement la frontière il y a encore deux ans, leur nombre a triplé. Les autorités locales manquent de moyens et d'infrastructures pour faire face à ce qui est devenu une crise humanitaire.
Etat d'urgence social
D'où la décision du gouvernement fédéral de déclarer « l'état d'urgence social » pour Roraima. Ce qui lui permet de débloquer des fonds pour améliorer l'accueil et la prise en charge des migrants. Certains seront d'ailleurs transférés vers d'autres Etats afin de soulager le gouvernement de Roraima. Une commission fédérale d'assistance d'urgence a été créée pour gérer ce dossier à Brasilia. Pour l'instant, on ne connaît ni le montant des aides ni la date de leur mise en œuvre.
Le gouvernement brésilien souhaite également renforcer la sécurité dans la région. 200 soldats seront déployés à la frontière pour encadrer l'arrivée des Vénézuéliens, soit le double des effectifs actuellement présents. C'est d'ailleurs le ministère de la Défense qui doit coordonner les mesures prises par le gouvernement.
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