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Honduras

Honduras: le patron de la mission de lutte contre la corruption démissionne

Dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 février, le chef de la mission de lutte contre la corruption et l'impunité au Honduras (MACCIH), Juan Jimenez Mayor, a jeté l'éponge. Une démission qui surprend dans le pays.

Juan Jimenez Mayor, chef de la mission de lutte contre la corruption et l'impunité au Honduras, lors d'une conférence de presse le 26 janvier 2018 à Tegucigalpa.
Juan Jimenez Mayor, chef de la mission de lutte contre la corruption et l'impunité au Honduras, lors d'une conférence de presse le 26 janvier 2018 à Tegucigalpa. REUTERS/Jorge Cabrera/File Photo
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La mission de lutte contre la corruption et l'impunité au Honduras a été créée en 2016 par un accord signé entre l'Etat du Honduras et l'organisation des Etats américains (OEA). Son travail est double : enquêter sur des cas de corruption ainsi que proposer au gouvernement des réformes du système judiciaire hondurien pour renforcer la lutte contre la corruption. Juan Jimenez Mayor était en poste depuis deux ans à la tête de cette organisation internationale indépendante.

Juan Jimenez Mayor justifie sa démission par « un ensemble d'événements qui ont eu lieu ces derniers mois ». Cet ancien avocat péruvien a d'ailleurs détaillé en 14 points les raisons de son départ. Elles relèvent principalement de deux ordres.

Il y a d'abord un manque de communication, un manque de soutien de Luis Almagro, le secrétaire général de l'OEA. Au mois de janvier, Jimenez se rend à Washington pour le rencontrer. Ce dernier refuse. « Une situation qui dure depuis août 2017 », déplore Jimenez.

Le rôle trouble des autorités

Il y a ensuite la réaction « préoccupante » des autorités honduriennes face au travail de la MACCIH. L'organisation découvre il y a quelques mois un réseau de députés qui détourne des fonds publics. La mission reçoit alors des menaces, des pressions. Et surtout, le Congrès approuve une réforme pour limiter l'action de l'organisation dans cette enquête.

Ajouté à cela la réforme du Code pénal qui, contre l'avis des équipes de Jimenez, réduit les peines dans les affaires de corruption. C'en était trop pour Juan Jimenez Mayor. Suite à cette démission, Dagoberto Rodriguez, un journaliste du Honduras a écrit sur Twitter : « C'est la fête aujourd'hui pour les corrompus. Félicitations, profitez-en ».

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