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La revue de presse des Amériques

A la Une: date fixée pour la présidentielle au Venezuela

Tibisay Lucena, la présidente du CNE, le Conseil national électoral du Venezuela.
Tibisay Lucena, la présidente du CNE, le Conseil national électoral du Venezuela. REUTERS/Carlos Garcia Rawlins TPX IMAGES OF THE DAY
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Tibisay Lucena, la présidente du CNE, le Conseil national électoral du Venezuela, a dévoilé hier soir la date de la prochaine élection présidentielle. Le scrutin se tiendra le 22 avril prochain. Cette annonce est intervenue quelques heures seulement après l'échec des pourparlers entre le gouvernement de Nicolas Maduro et l'opposition vénézuélienne.

En Une, le journal 2001résume en quelques mots le contexte dans lequel les Vénézuéliens se réveillent ce matin : « Le dialogue est mort et l'élection présidentielle se tiendra dans 73 jours ».

Correro del Caroni consacre un très long article au déroulement de la journée d'hier en République dominicaine. Selon les déclarations de Julio Borges, à la tête de la délégation de l'opposition, les négociateurs du gouvernement ont refusé de recevoir les dernières modifications apportées par l'opposition au texte de l'accord final. Ces exigences de l'opposition concernaient toujours les garanties, selon elle, nécessaires pour que la présidentielle puisse se tenir de manière libre et transparente. Y figuraient notamment l'admission des deux figures emblématiques de l'opposition, Henrique Capriles et Leopoldo Lopez, comme candidats au scrutin. Mais aussi la question des observateurs internationaux et des instances internationales capables de prendre en charge d'éventuelles contestations.

De son côté, la délégation du gouvernement accuse l'opposition d'avoir subi des pressions américaines pour ne pas signer l'accord, rapporte Ultimas Noticias. Toujours est-il qu'après l'interruption de la séance de négociations à Saint-Domingue, la MUD a appelé le gouvernement à ne pas annoncer de manière unilatérale la date de la présidentielle, souligne El Universal. Mais cet appel est resté lettre morte.

De son côté le quotidien Correo del Caroniconclut : « La dictature a sciemment fait capoter les négociations afin de pouvoir se tailler une élection présidentielle sur mesure ».

Nicolas Maduro lance un nouveau mouvement politique

A en croire le président, « Somos Venezuela », « Nous sommes le Venezuela » n'est pas un parti politique mais « un mouvement socioculturel » qui vise, selon ses dires, à « rassembler tous les courants sociaux du pays afin de démocratiser encore davantage la société vénézuélienne et la rendre plus participative », rapporte le quotidien Correo del Orinoco.

Il n'empêche que ce « mouvement socio-culturel » aura bien sa place sur les bulletins de vote. Puisque, comme le constate amèrement El Nacional, le CNE a « approuvé en un temps record » l'inscription de Somos Venezuela à la prochaine élection présidentielle, tout en excluant du scrutin la coalition de la MUD, et l'un de ses plus emblématiques partis membres, Primero Justicia. « Voilà que plus rien ne semble faire obstacle à la réélection de Nicolas Maduro », écrit le journal. Et ceux parmi les traditionnels électeurs chavistes qui pourraient être tentés de s'abstenir, voire même de voter pour l'opposition, seront désormais « surveillés de près par les membres de Somos Venezuela » qui pour El Nacional n'est rien d'autre qu'une « organisation para-policière dont les membres sont chargés d'espionner les sympathisants chavistes ».

Colombie : ELN annonce « grève armée »

En Colombie, l’ELN a annoncé une « grève armée » pour le week-end prochain. Dans tous les territoires où elle opère, la dernière guérilla du pays exige une paralysie des transports et de toute autre activité de samedi à lundi prochain inclus, explique El Colombiano qui souligne que la guérilla veut ainsi forcer le gouvernement à retourner à la table des négociations, des négociations suspendues par le président Juan Manuel Santos après des attaques meurtrières commises par l'ELN.

Cette annonce a été rejetée « avec fermeté par le ministre de la Défense », note El Tiempo. « Menacer l'Etat, le gouvernement et surtout la population de violence est inacceptable », a déclaré Juan Carlos Villegas. « Cette grève armée est en contradiction totale avec la supposée volonté de l'ELN de chercher la paix ».

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