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La revue de presse des Amériques

A la Une: un discours sur l’état de l’Union «clivant»?

Le président américain, Donald Trump lors de son discours sur l'etat de l'Union devant le congrès, le 30 janvier 2018.
Le président américain, Donald Trump lors de son discours sur l'etat de l'Union devant le congrès, le 30 janvier 2018. ©REUTERS/Win McNamee
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Le premier discours sur l’état de l’Union de Donald Trumpest largement commenté dans la presse. Certains médias se sont penchés sur l’attitude des démocrates pendant le discours. Le site Daily Beast par exemple note que l’opposition a boudé l’intervention présidentielle en affichant son désintérêt pour les paroles de Donald Trump. Plusieurs élus n’ont pas hésité à lire des journaux, regarder ostensiblement tête baissée leur portable, rouler les yeux ou de grogner pour manifester leur désapprobation avec le discours présidentiel.

Des critiques qui se retrouvent également dans les éditoriaux à commencer par celui du New York Times. Le journal reconnaît que l’économie américaine est au beau fixe mais précise que la croissance a déjà commencé à produire ses effets sous la présidence Obama. Donald Trump promet certes un plan d’infrastructure mais pour l’instant il n’a rien fait pour réparer des ponts rouillés et des chemins de fer vieillissants. Sa réforme fiscale rendra plus difficiles les efforts déployés par les agglomérations pour investir dans les infrastructures. Rien n’a été fait non plus pour combattre la crise des opiacés, remarque le journal. Et quant aux problèmes du système d’éducation, Trump y semble complètement indifférent, selon le New York Times qui suggère aux démocrates de proposer une vraie alternative à la politique menée par le président républicain.

Le Washington Post n’est pas non plus très tendre avec le discours de Donald Trump qu’il juge clivant. Jamais les propos d’un président n’ont sonné aussi creux, commente le journal. Un avis que ne partage pas le National Review. C’était un discours normal, plein d’émotion, écrit l’éditorialiste du magazine conservateur avant d’ajouter : « dommage que le président Trump ne s’exprime pas tous les jours de cette façon ».

Kenji Fujimori exclu de son parti

Cette affaire qui est autant politique que familiale est à la Une du journal El Comercio. Il faut savoir que le dirigent du parti, Force Populaire, n’est autre que sa sœur, Keiko. Le parti avait engagé une procédure disciplinaire contre Kenji Fujimori qui avait décidé de voter contre la destitution du président du Pérou, Pedro Pablo Kuczynski. Son vote et celui neuf autres membres du FP ont sauvé Kuczynski. Le parti de Keiko Fujiimori l’accusait d'avoir menti dans une affaire de corruption présumée concernant le géant brésilien du BTP Odebrecht.

Cette affaire se partage la Une de la presse péruvienne avec un autre évènement, la cinquième manifestation contre la grâce accordée à l’ancien président, Alberto Fujimori. Elle s’est déroulée hier soir, au Pérou mais aussi à l’étranger, note le journal La Republica. Dans quelques jours se réunira la Cour Interaméricaine des droits de l'Homme pour décider si cette grâce constitue une violation des normes internationales, comme le dénoncent les familles des victimes du régime de Fujimori.

Réforme de l’administration fédérale en Argentine

Le président Mauricio Macri veut supprimer un quart des hauts postes de l'exécutif, geler les salaires des hauts fonctionnaires et interdire l'emploi de proches des ministres. Un décret qui précise la portée de ces mesures doit être publié aujourd’hui. Selon le journal El Dia, on ne sait pas encore si la décision sera rétroactive. C’est-à-dire si ceux qui étaient déjà en poste seront limogés ou si cela ne s'appliquera qu'aux prochaines nominations.

La gouverneure de la province de Buenos Aires, Maria Eugenia Vidal, a déjà fait savoir qu’elle appliquera le plan anti-népotisme. La plupart de ses postes se trouvent au niveau municipal, écrit le journal. D’après Clarin, environ 40 emplois sont concernés au sein de l’administration fédérale. La mesure contre le népotisme fait l’unanimité au sein du gouvernement, estime le journal. Mais ce n’est pas le cas de l’autre décision annoncée, celle du gel des salaires pour l’année 2018. « A voir si le président Macri est obligé de faire quelques concessions sur cette mesure », écrit Clarin.

Recrudescence de la violence au Brésil

Au Brésil, on parle beaucoup de la recrudescence de la violence à Rio. Mais d’autres régions sont également concernées. C’est le cas dans l’Etat du Ceara, dans le nord-est du pays. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, un groupe d'hommes armés ont fait irruption dans un bal populaire à Fortaleza. Ils ont ouvert le feu et tué 14 personnes. Un reportage à lire dans la Folha de Sao Paulo explique comment ce climat de violence s’est installé dans la capitale de l’Etat du Céara. Les immeubles sont couverts de messages laissés par des bandes rivales, menaçant la population. « Si tu voles, je te tue », peut-on lire sur un mur. De plus en plus de taxis refusent d’amener des clients dans des quartiers réputés dangereux. Certains commerces laissent partir leurs employés plus tôt, avant la tombée de la nuit. Selon Folha de Sao Paulo, les homicides ont fortement augmenté ces dernières années, rien qu’à Fortaleza environ 2 000 personnes ont été assassinées en 2017, soit le double de l’année précédente. Le gouverneur de l’Etat du Céara affirme toutefois que tout est sous contrôle, sinon « Personne ne sortirait dans la rue ». Il n’empêche : plusieurs manifestations du Carnaval ont déjà été annulées, pour des raisons de sécurité.

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