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Revue de presse des Amériques

A la Une: retour du terrorisme en Colombie?

Des policiers à côté du poste de police attaqué à Barranquilla en Colombie, le 28 janvier 2018.
Des policiers à côté du poste de police attaqué à Barranquilla en Colombie, le 28 janvier 2018. REUTERS/Benjamin Beleno
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Les trois attentats qui ont frappé la Colombie le week-end dernier font la Une de presse, car ils font ressurgir, écrit El Espectador, les « pires fantômes des Colombiens ». « Combien d'autres morts le pays doit-il pleurer ? Combien de souffrances les Colombiens doivent-ils encore endurer ? » s'interroge El Universal regrettant la façon dont les politiques se sont emparés de ces trois attentats survenus en 24 heures : la publication « d'images choquantes des victimes » - « il est temps d'apprendre à mieux réagir devant les tragédies », estime le journal - et la publication aussi d'hypothèses, hâtives, sur l'identité des responsables. « Qu'est-ce que le pays y gagne, à part un ressentiment nourri et un sentiment d'impuissance ? Pourquoi est-il si difficile de rester prudent quand on ne sait pas ? »

Poursuite des négociations avec l’ELN ?

Autre question, dans la presse ce lundi : le gouvernement doit-il poursuivre ses négociations avec l'ELN ? Ces pourparlers doivent reprendre mercredi. Le débat est en effet relancé par certains politiques, alors qu'une des attaques à l'explosif a été revendiquée par un groupe de l'ELN. Germán Vargas Lleras, ancien vice-président colombien et candidat à la présidentielle du mois de mai, estime dans El Espectador toujours, « que les conditions ne sont pas réunies pour la reprise des négociations avec la guérilla ». Même chose pour un autre candidat, Alejandro Ordóñez : « ils tuent nos policiers et en même temps ils réitèrent leur "aspiration à la paix", s'insurge-t-il. Je ne négocierai pas un centimètre de ma patrie avec l'ELN ». « D'où qu'il vienne, écrit l'éditorialiste d'El País, le terrorisme ne peut pas revenir en Colombie. Trop de victimes, de troubles et de dégâts déjà, pour lui permettre de redevenir l'instrument qui intimide (...), pour obtenir des concessions de l'État ». Pour le journal, cela ne serait « pas étonnant si l'ELN était derrière ces attentats », « des actes inacceptables qui appellent des actes de la part des autorités légitimes (...) pour éviter leur répétition ».

Colombie : un leader communautaire assassiné

Il s'appelait Temístocles Machado et il était, écrit El Espectador, « un symbole de la résistance » à Buenaventura, grande cité portuaire de la vallée de la Cauca. Cette lutte avait débuté avec son père dans les années 60. D'abord pour les services publics les plus basiques dans le barrio Isla de la Paz, comme l'eau, l'électricité, le téléphone ou encore le ramassage des poubelles, puis pour la défense des terres. Temístocles Machado était connu pour avoir été l'un des principaux organisateurs des grèves qui avaient paralysé Buenaventura au mois de mai l'année dernière pendant 21 jours. Le militant a été assassiné samedi. Il était l’un des plus menacés du pays, écrit El Colombiano, mais ne bénéficiait d’aucune protection policière.

Venezuela : Primero Justicia échoue à s’enregistrer auprès du CNE

Au Venezuela, plusieurs partis de l'opposition ont tenté de se réinscrire auprès du Conseil national électoral ce week-end. Cela n'a pas fonctionné pour l'un d'entre eux, et non des moindres, puisqu'il s'agit de Primero Justicia, le parti d'Henrique Capriles, ancien adversaire de Nicolas Maduro à la présidentielle. Le parti n'est pas parvenu, explique Tal Cual, à recueillir suffisamment de signatures de partisans pour justifier son enregistrement ; il appelle à une nouvelle mobilisation autour du parti le week-end prochain.

Primero Justicia doit s'inscrire à nouveau pour avoir refusé de participer aux municipales du mois de décembre. Cette présidentielle anticipée, en tout cas, « ne laisse aucun espace à des primaires », selon Henrique Capriles, qui appelle l'opposition dans, El Nacional, à « un consensus autour d'un capitaine, un porte-parole », qui ne sera pas lui puisque sa candidature est invalidée par les autorités vénézuéliennes. Quant aux négociations, elles doivent reprendre ce lundi entre les représentants de l'opposition et ceux du gouvernement vénézuélien.

Trahis par une montre connectée

On part maintenant aux États-Unis, où l'hyperconnexion des soldats met à mal leur sécurité. L'information a été révélée par un chercheur sur Twitter, elle est reprise ce matin par The Washington Post. En portant des montres connectées, ou en utilisant une application de coaching sportif lorsqu'ils font leur jogging, des soldats ont pu, sans le savoir, transmettre des informations compromettantes. Leurs itinéraires sont en effet clairement identifiés sur une carte interactive, accessible à tous sur internet, et certaines routes empruntées régulièrement à proximité de sites sensibles pourraient être utilisées pour prévoir des attaques. Le département d'État américain a déclaré qu'il était en train « d'évaluer la situation ».

Haïti : première historique pour le football féminin

Un mot, pour terminer cette revue de presse, des footballeuses haïtiennes qui accèdent à la Coupe du Monde 2018, « en battant le Canada 1-0 en match de classement de la CONCACAF ». « Elles l'ont fait ! » s'exclame Le Nouvelliste. Le journal rappelle que c'est « une première dans l'histoire du football féminin haïtien. Une première aussi pour les Caraïbes ». Loop Haïti revient en vidéo sur les plus beaux moments de leur parcours. Rendez-vous en France, l'été prochain.

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