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La revue de presse des Amériques

A la Une: Shutdown aux Etats-Unis, à qui la faute?

Démocrates et républicains n'ont pas encore trouvé un accord pour mettre un terme au shutdown qui dure depuis 3 jours et qui paralyse certaines administrations américaines.
Démocrates et républicains n'ont pas encore trouvé un accord pour mettre un terme au shutdown qui dure depuis 3 jours et qui paralyse certaines administrations américaines. ©REUTERS/Joshua Roberts
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Un éditorial de la chaîne CNN, publié sur son site internet, critique avec véhémence l'attitude des démocrates durant les négociations de ces derniers jours. « En fait c'est assez simple », rappelle l'auteur : « Une loi budgétaire devrait concerner le budget, pas l'immigration. Les démocrates placent les intérêts des migrants sans papier au-dessus des intérêts des Américains. Et ils vont devoir s'expliquer auprès de leurs électeurs ».

Mais la plupart des éditoriaux d'aujourd'hui reflètent une exaspération vis-à-vis des deux camps, démocrates et républicains : « Qu'est-ce qui ne va pas avec le Congrès », s'interroge par exemple le San Francisco Chronicle. « Ce shutdown met en lumière le pire côté de nos dirigeants politiques. Le résultat de ces négociations stériles est un week-end perdu par des politiciens prêts à tout pour ne pas perdre la face ».

« Le shutdown est devenu la nouvelle norme à Washington », s'alarme USA Today. « Pour beaucoup d'élus, tous bords politiques confondus, la fermeture du gouvernement fédéral faute de financements est désormais l'occasion de prouver qu'ils ont la volonté d'obtenir ce qu'ils ont promis à leurs électeurs. » En fait, se désole l'éditorialiste, « Le shutdown est devenu l'équivalent législatif d'une campagne de réélection ».

Venezuela: obsèques d’Oscar Pérez

Au Venezuela, ont eu lieu ce week-end les obsèques d'Oscar Perez, cet ancien policier qui s'était rebellé contre le pouvoir de Nicolas Maduro et qui a été abattu par les forces de sécurité, lundi dernier. Et c'est la presse du reste du continent américain qui revient sur cette affaire. « Que cache le Chavisme concernant la mort d'Oscar Perez », s'interroge El Espectador. « Très peu de personnes ont été autorisées à se rendre sur sa tombe. Plusieurs ONG de défense des droits de l'homme avaient demandé aux autorités de rendre à leur famille, les dépouilles de Pérez et des six membres de son groupe, également tués la semaine dernière. Mais leur appel n'a pas été entendu », constate le quotidien colombien. « L'ex-policier a été enterré dans le plus grand secret, tout comme ses six compagnons, dans des cimetières choisis par le gouvernement  ».

Le New York Times révèle aujourd'hui avoir été en contact régulier avec Oscar Perez depuis plusieurs semaines. Cet ancien policier avait survolé en juin dernier Caracas, alors que le pays vivait au rythme des manifestations contre le gouvernement Maduro, et avait lancé des grenades sur le bâtiment du Tribunal Suprême de Justice, sans faire de victimes. « Ce jour-là, nous avons voulu lancer un appel à la rue, nous voulions que les gens réalisent qu'un mouvement de rébellion avait commencé », a expliqué Oscar Perez au New York Times, avant de poursuivre : « Mais malheureusement il n'y avait pas de mouvement  ». « La rébellion, conclut le quotidien, n'a jamais eu lieu ».

Colombie: nouveau rapprochement entre gouvernement et ELN

En Colombie semble se dessiner un nouveau rapprochement entre le gouvernement et la guérilla ELN.

El Pais rappelle qu'au « Terme du premier cessez-le-feu, le 9 janvier, la guérilla s'était livrée de nouveau à des actes violents. En réponse, le gouvernement avait fait rentrer à Bogota sa délégation aux pourparlers de paix. Lors de sa visite en Colombie, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait fermement critiqué l'offensive de l'ELN et appelé la guérilla et le gouvernement à retourner à la table des négociations. Samedi, l'ELN a publié un communiqué dans lequel elle réaffirme sa volonté de mettre en place un nouveau cessez-le-feu et d'avancer avec le gouvernement sur le chemin de la paix  », rapporte le journal de Cali.

La réponse ne s'est pas trop faite attendre : « Le chef de l’équipe des négociateurs avec l’ELN, monsieur Gustavo Bell, est déjà parti à Quito (où se déroule les pourparlers entre gouvernement et la guérilla, ndlr) afin d’explorer les pistes pour réussir un nouveau cessez-le-feu qui puisse faciliter la reprise du dialogue avec l’ELN  », a déclaré dimanche le président colombien, Juan Manueal Santos.

Julian Assange est « un problème » pour le gouvernement équatorien

Lors d'un entretien télévisé, le président Lenin Moreno est revenu dimanche soir sur le cas de Julian Assange, fondateur de Wikileaks et refugié depuis 2012 dans l'ambassade équatorienne à Londres. « Julian Assange est un problème dont nous avons hérité et qui nous pose plus d'un tracas », a avoué le chef de l'Etat dans l'interview, citée par El Telegrafo.

Le gouvernement avait dernièrement accordé la nationalité équatorienne à Julian Assange et voulait lui faire obtenir un passeport diplomatique afin que le citoyen suédois puisse enfin quitter l'ambassade. Mais Londres a refusé de lui accorder ce statut. « Nous allons maintenant essayer de régler cette affaire différemment. Nous allons demander la médiation d'une personne importante », a déclaré Lenin Moreno, sans pour l'instant donner davantage de détails.

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