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Colombie

Colombie: les négociations de paix avec l'ELN suspendues après des attaques

Les rebelles de l'Armée de libération nationale (ELN) ont repris leurs attaques en Colombie ce mercredi, quelques heures après la fin d'un accord de cessez-le-feu et alors que la reprise des négociations était programmée. Conséquence : le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé la suspension des négociations de paix avec les rebelles qui se déroulent à Quito en Equateur.

Le représentant de l'ELN aux négociations de paix à Quito, Pablo Beltran, lors d'une conférence de presse dans la capitale équatorienne, après la suspension des pourparlers, le 10 janvier 2018.
Le représentant de l'ELN aux négociations de paix à Quito, Pablo Beltran, lors d'une conférence de presse dans la capitale équatorienne, après la suspension des pourparlers, le 10 janvier 2018. REUTERS/Daniel Tapia
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Le cessez-le-feu a duré 101 jours, comme prévu. Les rebelles de l'ELN sont soupçonnés d'être à l'origine d'une série d'attaques. Deux explosions ont endommagé un gazoduc relié au deuxième plus important champ pétrolifère du pays. Deux soldats colombiens ont également été blessés par une grenade dans une base navale de la province d'Arauca. Par ailleurs, la compagnie pétrolière nationale Ecopetrol a annoncé qu'une de ses installations située à Aguazul, dans la province de Casanare, a été attaquée.

Ces incidents sont survenus quelques heures après la fin d'un accord de cessez-le-feu et alors que la reprise des négociations était programmée. En réponse, les autorités ont décidé de suspendre les pourparlers avec la guérilla.

« D’une façon inexplicable l’ELN a non seulement refusé de revenir à la table des négociations, mais en plus l'ELN a repris les attaques terroristes le jour même où devait débuter le nouveau cycle des négociations. Face à cette situation, j’ai parlé avec le négociateur en chef du gouvernement à Quito, Gustavo Bell, afin qu’il revienne immédiatement à Bogota pour évaluer l’avenir du processus. Parallèlement, j’ai réitéré à nos forces armées l’ordre de répondre avec force à cette agression et  pour  protéger la vie et l’honneur des Colombiens, car c’est leur devoir constitutionnel », a réagi le président colombien Juan Manuel Santos.

L'ELN veut poursuivre les négociations

L'Armée de libération nationale, dernière guérilla active de Colombie, a demandé mercredi la poursuite des négociations de paix avec le gouvernement, après la suspension des pourparlers par le président colombien Juan Manuel Santos, suite à des attaques attribuées aux rebelles.

« Nous, nous restons ici (à la table des négociations). Que les discussions se poursuivent et qu'aucun incident ne vienne les interrompre. Nous appelons (le gouvernement) à revoir » sa position, a réagi à Quito Pablo Beltran, négociateur en chef des rebelles.

Il faut savoir que l'ELN qui compte environ 2000 combattants, est une organisation beaucoup moins hiérarchisée que ne l'étaient les FARC, la grande guérilla qui a déposé les armes l'année dernière, rappelle notre correspondante sur place Marie-Eve Detoeuf. La direction centrale de l'ELN doit composer en permanence avec les commandants guérilleros sur le terrain. Certains sont opposés au principe même des négociations de paix.

Le président Santos se retrouve dans une situation délicate, alors que la campagne électorale pour sa succession a démarré : rompre les négociations serait un échec, le reprendre sera interprété comme un aveu de faiblesse par la droite dure.

(Avec agences)

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